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Marche contre l'antisémitisme : La France insoumise participera à un autre cortège "contre la guerre", samedi à Paris

Après avoir annoncé qu'elle ne participera pas à la marche contre l'antisémitisme organisée dimanche à Paris à l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, La France insoumise invite à un rassemblement dès samedi "contre la guerre et pour un cessez le feu".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manifestation en soutien au peuple palestinien à Paris, le 4 novembre 2023, le 4 novembre 2023 (DE POULPIQUET / MAXPPP)

Une "marche contre la guerre et pour un cessez-le-feu immédiat" dans la guerre entre Israël et le Hamas : c'est l'appel relayé jeudi 9 novembre par la France insoumise, avec un rassemblement à 15 heures samedi place de la République à Paris. Les insoumis assurent que ce n'est pas une réponse à la marche organisée dimanche par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, à laquelle ils ne participeront pas. 

Le rassemblement de samedi était prévu "de très longue date" souligne Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis : "Ce sont deux mobilisations complètement différentes." Aurélie Trouvé ajoute que quoi qu'il arrive, ce rassemblement aurait eu lieu. Cela fait trois semaines, dit-elle, que La France insoumise et des dizaines d'associations et syndicats organisent des mobilisations, car, selon ses mots, "chaque jour, des centaines de personnes meurent à Gaza". La députée tient d'ailleurs à faire passer un message : "Nous organisons cette marche pour exiger, comme nous le ferons tous les samedis, qu'il y ait un cessez-le-feu immédiat et que le président de la République exige ce cessez-le-feu immédiat comme le fait le secrétaire général des Nations Unies ou même le pape."

Même si LFI ne participera pas dimanche à la marche contre l'antisémitisme à cause de la participation du Rassemblement national, Aurélie Trouvé l'affirme : "Nous serons présents à toutes les initiatives qui combattent toutes les formes de racisme, de haine, de discrimination, mais sans l'extrême droite, c'est pour nous un principe." LFI se joint d'ailleurs, jeudi, au rassemblement "face à la montée des actes antisémites" organisé par le Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), devant le gymnase Japy à Paris, où le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), a appelé à un rassemblement pour commémorer les victimes de la Nuit de cristal, il y a 85 ans en Allemagne.

 

Le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Écologie-Les Verts ont confirmé leur présence dimanche et lancé d'ailleurs un appel à tous les Français. Ils souhaitent par ailleurs mettre en place un "cordon républicain" dans la manifestation pour ne pas se mêler à l'extrême droite. Invité du 8h30 de franceinfo jeudi, le sénateur écologiste Yannick Jadot s'est voulu très clair, il est hors de question de ne pas participer : "Ce n'est pas nous qui devons nous interroger sur notre présence à cette manifestation. C'est évidemment l'extrême droite qui doit s'interroger et qui ne devrait pas être là." Yannick Jadot ajoute que la présence du Rassemblement national ne doit pas faire oublier l'objectif de dimanche. "Je ne veux pas que dès le début, le sujet de cette marche, ce soit la présence du RN. Je veux que le sujet de cette marche, ce soit la mobilisation des Français contre l'antisémitisme." L'antisémitisme est "un poison" conclut le sénateur écologiste qui dit "espérer qu'il n'y aura pas que les juives et juifs de France" dimanche lors de cette marche. 

Le cortège doit défiler dimanche entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il s'y joindrait, tout comme François Hollande ou l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. 

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