Le parquet de Paris ouvre une enquête après une plainte pour injures antisémites dans le métro
Elle n'a pas voulu rester passive. Une femme a déposé plainte, mercredi 14 août, après une altercation avec un homme qui proférait des injures antisémites à l'encontre de passagers de la ligne 9 du métro parisien, a appris franceinfo, confirmant une information de BFMTV.
Une enquête a été ouverte des chefs de "violences volontaires sans incapacité totale de travail en raison de la religion" et "apologie publique de crime ou de délit", a précisé le parquet de Paris. L'enquête a été confiée à la brigade des réseaux ferrés de la sûreté régionale des transports.
Samedi soir, le suspect devait être déféré "en vue d’une comparution préalable" dimanche, "pour une présentation à l'audience de comparution immédiate lundi après-midi", a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV.
"Je vais porter plainte contre toi !"
"Je suis montée dans le métro. J'avais mes écouteurs. Mais j'ai entendu, au-dessus de la musique, cet homme. Il commençait à insulter les gens. Il s'en prenait à une famille juive. Une jeune fille et ses parents. Il a même craché sur le papa. Il s'en est pris à moi aussi", a expliqué la jeune femme auprès de BFMTV. "C'était impossible pour moi de ne pas réagir. Même si j'avais très peur", a-t-elle ajouté.
Dans une vidéo relayée près de 1 000 fois sur les réseaux sociaux, on peut entendre l'homme traiter des passagers de "bande de bâtards" et de "youpins", leur reprochant également des "crimes contre l'humanité" et de "tuer des enfants". "Hitler avait raison !", dit-il aussi. "Eh t'arrêtes, je vais porter plainte contre toi !", menace la femme qui filme la vidéo, avant que l'homme crache en sa direction. "Ce qui m'a choquée, c'est que personne n'intervenait. L'homme s'est rassis à un moment donné et personne ne disait rien", ajoute-t-elle également.
La préfecture de police de Paris avait indiqué sur X, jeudi, avoir "pris connaissance de cette vidéo" et avoir immédiatement signalé les faits à la procureure de la République de Paris. Le préfet de police, Laurent Nunez, avait quant à lui déclaré sur le réseau social qu'il ne doutait "pas une seule seconde" que ses effectifs interpellent "rapidement cet individu".
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