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Fresque polémique à Avignon : "J'ai décidé de faire appel et le parquet en fait autant", annonce Jacques Attali

Jacques Attali annonce faire appel de la relaxe du graffeur Lekto. Ce dernier avait été jugé par le tribunal correctionnel d'Avignon après une fresque montrant l'économiste en marionnettiste manipulant Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Vaucluse
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une fresque représentant Emmanuel Macron en marionnette manipulée par Jacques Attali avait fait polémique. (CHRISTOPHE AGOSTINIS / MAXPPP)

"J'ai décidé de faire appel et le parquet en fait autant", a annoncé Jacques Attali sur le réseau social X après la relaxe du graffeur Lekto, rapporte France Bleu Vaucluse. Cet Avignonnais de 32 ans avait peint en juin 2022, une fresque représentant Emmanuel Macron en marionnette Pinocchio, manipulée par l'économiste Jacques Attali. 

Le graffeur, poursuivi pour injure publique et provocation à la discrimination, a été relaxé jeudi 23 novembre par le tribunal correctionnel d'Avignon. La fresque incriminée avait été effacée. Jacques Attali et plusieurs associations, avaient porté plainte début juillet 2022. L'œuvre de Lekto avait provoqué une vive polémique entre ceux y voyant une symbolique antisémite et ceux évoquant une liberté artistique.

"Aucun élément ne permet d'affirmer [...] un sentiment antisémite"

Le jeune homme de 31 ans avait été poursuivi pour injure et provocation publiques en raison de l'origine ou la religion. 6 000 euros d'amende dont 2 000 euros avec sursis avaient été requis par le procureur à l’encontre du graffeur. Dans ses conclusions, le tribunal correctionnel d'Avignon a estimé que rien ne prouve avec une "absolue certitude que l'utilisation de la marionnette ait été conduite par un sentiment antisémite." Il avait tranché en faveur d'une relaxe, évoquant "l'illustration libre d'une critique politique."

"La fresque litigieuse ne contient aucun élément implicite ou explicite qui révèlerait autre chose qu'une satire politique de deux personnalités importantes de la vie politique française", estime le tribunal. Un nouveau procès devra donc se tenir. 

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