Antisémitisme : Marine Le Pen rend un hommage séparé à Ilan Halimi
La présidente du Rassemblement national a également écrit une lettre de soutien au philosophe Alain Finkelkraut, victime d'injures à caractère antisémite samedi en marge de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris.
Marine Le Pen a rendu un hommage séparé, mardi 19 février, à Bagneux (Hauts-de-Seine) à Ilan Halimi, un jeune juif tué en 2006 après avoir été sequestré et torturé. Le Rassemblement national a rendu cet hommage le jour où étaient organisés plusieurs rassemblements en France contre l'antisémitisme, organisés à l'initiative du PS, qui ne l'a pas invité. Le parti d'extrême droite n'a pas voulu y participer, mais il avait prévu des "gestes à haute portée symbolique" pour honorer les victimes d'actes antisémites.
"Nous rendons ce soir hommage aux victimes de l'antisémitisme, et exprimons à cette occasion notre solidarité avec tous nos compatriotes juifs qui ne veulent plus vivre dans la crainte", a tweeté la présidente du Rassemblement national après son hommage à Ilan Halimi, auquel la presse n'avait pas été conviée. Marine Le Pen était accompagnée de trois députés, Sébastien Chenu, Ludovic Pajot et Bruno Bilde, et de la tête de liste du RN pour les élections européennes, Jordan Bardella, selon les tweets des élus.
Nous rendons ce soir hommage aux victimes de l’antisémitisme, et exprimons à cette occasion notre solidarité avec tous nos compatriotes juifs qui ne veulent plus vivre dans la crainte. MLP pic.twitter.com/jNf3ZClu5W
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 19 février 2019
La présidente du RN a également publié une lettre ouverte au philosophe Alain Finkielkraut, violemment pris à partie samedi par des "gilets jaunes". "Le combat que vous menez est le nôtre", a écrit Marine Le Pen, se disant "[effarée] avec [lui] de voir l'identité de jeunes immigrés se constituer dans la haine des juifs".
Interview à la télévision israélienne
Le compagnon de Marine Le Pen et député des Pyrénées orientales Louis Aliot, a lui déposé avec d'autres élus RN une gerbe au monument de la résistance et de la déportation à Perpignan, selon un tweet du député. Le délégué du RN en Haute-Garonne, Julien Leonardelli, s'est lui rendu devant l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse, où plusieurs enfants ont été tués en 2012 par Mohamed Merah, comme il l'a rappelé dans son tweet.
Sur la chaîne de télévision israélienne I24News, Marine Le Pen a dénoncé les élus qui "pour des raisons électoralistes, ferment les yeux" sur le "fondamentalisme islamiste". Elle a accusé aussi "ceux qui ne cessent de nous pointer du doigt alors que nous n'avons strictement aucune responsabilité dans ce qui se passe", estimant que l'antisémitisme d'extrême droite était "groupusculaire". "Nous sommes objectivement le meilleur bouclier, le meilleur rempart aujourd'hui pour les Français juifs contre la montée de ce nouvel antisémitisme islamiste", a-t-elle conclu.
"Dans beaucoup d'écoles, on ne peut plus parler de la Shoah, on ne peut plus aborder des pans entiers de notre Histoire, parce que le fondamentalisme islamiste, avec l'aide d'élus locaux, prospère." @i24NEWS_FR pic.twitter.com/wdAOvFaeIq
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 19 février 2019
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