Antisémitisme : "Je demande de façon très ferme que le milieu sportif soit extrêmement vigilant dans son rôle citoyen", lance Roselyne Bachelot

Roselyne Bachelot demande à ce que la marche contre l'antisémitisme de ce dimanche 12 novembre soit traduite "dans des actes concrets de la vie quotidienne", y compris dans le milieu du sport. L'ancienne ministre des Sports était l'invitée du Club Info.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Roselyne Bachelot en 2021 (QUEMENER YVES-MARIE / MAXPPP)

La marche contre l'antisémitisme ce dimanche à Paris "était à la hauteur, c'était un très beau rassemblement", affirme sur franceinfo Roselyne Bachelot, ancienne ministre des Sports. 105 000 personnes ont défilé à Paris et 182 000 au niveau national selon le ministère de l'Intérieur.

Pour Roselyne Bachelot, "il faut traduire", cette mobilisation "dans des actes concrets de la vie quotidienne. Il y a un antisémitisme profond qui traverse la société française", s'insurge-t-elle. "Il faut que tout le monde s'y mette et le milieu sportif aussi. C'est la responsabilité des clubs, des organisateurs, des fédérations de ne rien laisser passer". L'ancienne ministre des Sports "demande de façon très ferme que le milieu sportif soit extrêmement vigilant dans son rôle citoyen et ne laisse rien passer sur l'antisémitisme, mais aussi sur des insultes racistes ou homophobes". Les sportifs ont "une aura particulière auprès de la jeunesse" s'ils se mobilisent "je ne saurais que trop les inciter à le faire".

"Chacun d'entre nous est l'héritier de cet antisémitisme"

"C'est aussi notre rôle à tous" ce combat contre l'antisémitisme puisque "chaque Français doit protéger son concitoyen juif. L'antisémitisme, c'est quelque chose qui nous concerne tous. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce sont des actions individuelles qui ont sauvé la France du déshonneur du Vel' d'Hiv'". Cet "antisémitisme est profond, on connaît l'antisémitisme de l'extrême droite, on connaît l'antisémitisme d'une partie de la gauche et chacun d'entre nous est l'héritier de cet antisémitisme qui l'a plus ou moins imprégné", reconnaît Roselyne Bachelot. "Moi j'ai été élevée dans une école religieuse où on m'a dit pendant toute mon enfance que le peuple juif était un peuple déicide et il a fallu des années pour que cette affaire soit réglée dans l'église catholique".

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