Alstom : l'Etat saisit l'Autorité des marchés financiers
Quand l'Etat s'en mêle... François Hollande avait prévenu hier soir : "l'Etat a forcément son mot à dire" sur Alstom. Comme il n'est pas question de décider à la place des dirigeants du groupe, l'Etat peut tout de même s'assurer de la transparence du processus. C'est en ce sens que l'Autorité des marchés financiers, l'AMF, est saisie.
L'idée est assez simple : General Electric est très avancé dans les discussions avec Alstom - celles-ci durent depuis deux mois ; Siemens, qui est sur les rangs depuis peu, doit bénéficier des mêmes chances.
Arnaud Montebourg confirme :**"J'ai donné instruction au commissaire du gouvernement, pour que l'Autorité des marchés financiers donne instruction au conseil d'administration d'Alstom d'assurer l'égalité de traitement stricte entre l'offre de Siemens et de General Electric de manière à ce que le débat puisse s'engager de façon loyale et constructive sur la possibilité ou non d'une reprise, à quelles conditions et par qui."
Et le ministre de l'Economie de poursuivre : "Il n'y a pas que des intérêts financiers dans ce dossier, il y a aussi des intérêts industriels, sociaux et humains." Manière de rassurer, au passage, les syndicats d'Alstom qu'il recevait ce matin...
Une offre de Siemens bientôt déposée ?
De fait, Alstom tient ce mardi après-midi un conseil d'administration, au cours duquel il devrait décider de ne pas fermer la porte au groupe allemand. Ce qui devrait permettre à Siemens de travailler sur une offre de reprise - il n'a, pour l'heure, déposé qu'une simple lettre d'intention.
Concrètement, Alstom devrait donner du temps à Siemens, pour lui permettre de finaliser une proposition plus détaillée. De source proche du dossier, on parle de deux à trois semaines supplémentaires.
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