18e pyramide de chaussures pour les 30 ans d'Handicap International
Symbolisant le nombre de victimes des mines
antipersonnel, les "Pyramides de chaussures" constituent le point
d'orgue annuel de la mobilisation d'Handicap International pour protester
contre l'utilisation des armes qui continuent de tuer et de mutiler à travers
le monde.
Organisées dans 32 villes en France, dont Paris (Place du Trocadéro), Lyon, Nice, ou Marseille, les pyramides doivent
atteindre cinq mètres de hauteurs, après quoi les chaussures sont pesées,
triées, et celles qui le peuvent, sont remises en état pour être redistribuées.
30 ans d'action
Mais cette année, la journée de mobilisation est
également l'occasion de célébrer les 30 ans d'existence de l'ONG.
Son combat a commencé en 1982 au Cambodge, pour
tenter de soulager près de 6.000 amputés dans les camps de réfugiés à la
frontière thaïlandaise, après les massacres perpétrés par les Khmers
rouges.
Elle fait partie en 1992, des six associations fondatrices de la
Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel (ICBL) qui
abouti en 1997 à l'obtention du Traité d'Ottawa, interdisant ces armes
conventionnelles. L'association humanitaire s'est également investie dans la
lutte contre les armes à sous-munition, interdites depuis 2008, par le Traité
d'Oslo.
Toutefois, "Même si le Traité d'Ottawa a mis un terme au commerce de ces
armes, même si le nombre de victimes a été divisé par trois, même si les
programmes de déminages ont été multipliés par dix, il n'en demeure pas moins
que [...] Cela ne va pas assez vite " explique le Directeur général et co-fondateur de
Handicap International, Jean Baptiste Richardier au micro de France Info.
Plusieurs pays continuent à faire usage de ces armes, dont notamment le Cambodge, la Lybie, et plus récemment l'armée syrienne pour freiner l'avancée des rebelles.
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