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Un ver immortel pourrait nous protéger contre la tuberculose

Des chercheurs ont testé la résistance d'un planaire à 17 bactéries mortelles, notamment celles responsables de la légionellose, la salmonellose, la tuberculose ou la listériose. Résultat : il leur survit.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le planaire Dugesia japonica résiste à de nombreuses bactéries mortelles. (ERIC GHIGO / CNRS)

Ce ver pourrait rendre de grands services à l'humanité. Des chercheurs français ont découvert une approche très prometteuse, à partir de l'étude d'un ver plat immortel, pour lutter contre les maladies dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques telles que la tuberculose. Leur étude a été publiée mercredi 10 septembre dans la revue Cell Host And Microbe.

"Nous sommes les premiers en France et au monde à avoir utilisé ce ver plat, le planaire Dugesia japonica, pour rechercher une réponse immunitaire", explique le chercheur Eric Ghigo, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à la tête de l'équipe "Infection, Genre et Grossesse".

Le ver résiste à 17 bactéries mortelles

"Le planaire n'est utilisé habituellement que dans les études sur la reconstitution des tissus car cet organisme est immortel. Si vous le coupez en 10 fragments cela vous donne 10 nouveaux vers", indique le chercheur qui a mobilisé plusieurs équipes françaises et internationales, notamment italienne et néo-zélandaise, autour de son projet.

L'idée originale de l'équipe d'Eric Ghigo a été de tester 17 bactéries sur le planaire, notamment celles responsables de la légionellose, la salmonellose, la tuberculose ou la listériose. Une idée payante puisque le ver immortel s'est montré résistant à ces 17 bactéries "pathogènes voire mortelles pour l'homme".

Grâce au séquençage de l'ADN réalisé par une équipe néo-zélandaise spécialisée "sur le séquençage de modèles bizarres", les chercheurs ont découvert que l'incroyable résistance du planaire à ces agents pathogènes était due à un gène – MORN2 – également présent dans le génome humain mais non actif. Selon Eric Ghigo, cette avancée pourrait conduire à des essais cliniques sur l'homme d'ici "10 à 15 ans".

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