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Un exosquelette pour empêcher les personnes âgées de tomber

Cet exosquelette, développé par la Scuola Sant'Anna en Italie et l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) est présenté comme une première.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un exosquelette présenté au salon des inventions à Genève (Suisse), le 29 mars 2017. (MAXPPP)

La bonne vieille canne en bois remplacée dans un avenir plus ou moins lointain par un harnais robotisé ultramoderne ? Des chercheurs travaillent sur un exosquelette, qui pourrait permettre aux personnes âgées de garder leur équilibre et d'éviter les chutes, relate la revue Nature Scientific Reports (en anglais), jeudi 11 mai.

Cet exosquelette, développé par la Scuola Sant'Anna en Italie et l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) est présenté comme une première. Car ce type de machines est habituellement utilisé pour accompagner ou améliorer un mouvement normal et non compenser un mouvement inattendu, comme les pertes d'équilibre qui causent les chutes.

Des moteurs compensent les mouvements anormaux

Cet exosquelette se présente sous la forme d'un harnais comparable à un gros baudrier d'escalade, maintenu à la taille et aux cuisses. De part et d'autre, des moteurs sont installés au niveau des hanches et reliés aux cuisses par des montants articulés.

Dans un premier temps, l'exosquelette, qui pèse environ 5 kilos, analyse les particularités de la démarche de celui qui le porte. Une fois ces données entrées en mémoire, le robot est capable de détecter les mouvements qui diffèrent de la démarche normale, comme c'est le cas lorsque la personne glisse et s'apprête à tomber. Les moteurs entrent alors en action : ils compensent le mouvement anormal en agissant sur les cuisses, via les montants articulés, afin que la personne retrouve sa stabilité.

Pour l'heure, ce dispositif n'a été testé qu'en laboratoire, sur huit personnes âgées en moyenne de 69 ans (ainsi que sur deux patients amputés au-dessus du genou). Les participants au test devaient marcher sur un tapis roulant qui leur faisait artificiellement perdre l'équilibre. "La prochaine étape consistera à rendre l'exosquelette plus discret et portatif pour le monde extérieur et à le tester dans la vie réelle", a souligné l'EPFL dans un communiqué.

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