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Relance du débat sur les déserts médicaux après la mort d'un bébé dans le Lot

François Hollande a demandé une enquête administrative après la mort d'un nouveau-né sur le chemin de la maternité de Brive, en Corrèze, la nuit dernière. Ses parents vivaient à cent kilomètres de là. Une affaire qui suscite des réactions de responsables politiques et de professionnels de la santé.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Aucun Français ne doit se
trouver à plus de 30 minutes d'un service d'urgences
" a déclaré le
président de la République
en rappelant l'engagement pris pendant la campagne
présidentielle.

 Dans un communiqué, le Parti
communiste français
a affirmé que ce "drame terrible " était le "résultat
de choix politiques graves. Fermer les services de proximité, les maternités amène
à des situations inacceptables. Il y a urgence que le changement se traduise
par l'arrêt immédiat des fermetures d'activité, des restructurations de
services et d'établissement."

Le député Nicolas Dupont-Aignan ,
le président de Debout la République estime que "l'Etat a failli dans sa
mission de service public: nos territoires ruraux sont
victimes d'un abandon criminel de la part des pouvoirs  publics depuis 10 ans. Ainsi entre 2001 et
2010 un cinquième des maternités ont  fermé
en France alors que notre pays a la chance de connaître un taux de  natalité élevé".
Et il annonce le dépôt d'une
"proposition de loi pour le droit opposable aux services publics. Chaque
Français doit avoir les mêmes droits quel que soit son lieu de résidence.
"

Jean Marty, le président du syndicat national des gynécologues obstétriciens Syngof a déploré ce samedi "la dégradation globale de
la périnatalité : "Le drame de ce couple qui s'est retrouvé dans un isolement total est une conséquence de la politique de démobilisation et de concentration des moyens  autour des capitales régionales."

La Coordination
nationale pour la défense des hôpitaux et des maternités de proximité
exige  un moratoire sur les fermetures de maternités:Son président  Michel Antony assure que "les deux tiers
des maternités ont fermé depuis 20 ans, et aujourd'hui les regroupements sont
néfastes de part l'éloignement et les difficultés d'accès. Le gouvernement
connaît les difficultés et pourtant avance à pas feutrés et reste extrêmement
frileux sur le problème de l'arrêt des restructurations".

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