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Les pressings dans le collimateur du gouvernement

Une partie des 7.500 établissements de nettoyage français vont faire l'objet d'inspections surprises dans les prochaines semaines. Objectif : vérifier si les normes de sécurité sont respectées.
Article rédigé par franceinfo
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NKM a donc choisi de faire pression sur les pressings. Hier, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko Morizet, a annoncé que 200 opérations "coups de poing" seraient menées, sans préavis, parmi les 7.500 pressings du territoire. Ces contrôles inopinés commenceront cet été, et dureront jusqu'à la fin de l'année.

La décision est essentiellement motivée par des raisons de sécurité, et de santé publique. Bien souvent, les établissements de nettoyage à sec utilisent, en bas d'immeubles, des produits nocifs. En particulier le perchloréthylène, pour le dégraissage, qui peut s'avèrer dangereux en cas d'usage non règlementé.

Plusieurs études ont en effet pointé un effet cancérogène du produit sur les reins et le foie, ou encore sur la vessie, l'oesophage ou le col de l'utérus. En France, les émanations de "perchlo" ont été estimées récemment à 8.200 tonnes dans l'air par an, pour une population exposée d'environ 15.000 personnes.

Il faut également savoir que les Etats-Unis ou le Danemark, par exemple, ont interdit l'installation de nouveaux établissements utilisant le perchloréthylène. Celui-ci est considéré comme "nuisible à la santé" et "dangereux pour l'environnement" par l'Union européenne.

Enfin, l'autre constat ayant provoqué cette action du gouvernement concerne les pressings dits de "libre service", où les particuliers peuvent laver et sécher leur linge seuls, sans l'aide d'un employé. Or, précisément, la loi interdit que ces enseignes soient installées sans surveillance.

Matteu Maestracci

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