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Le mystère du "sfumato" de Léonard de Vinci enfin levé

Comment le peintre a-t-il réussi a donner tant de relief à sa Joconde ? On a beaucoup parlé du "sfumato", cette technique de peinture si particulière, qui estompe les contours, et fond les ombres comme une fumée. Mais comment y parvenir ? En juxtaposant les couches, révèle une étude du CNRS.
Article rédigé par franceinfo
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La Joconde n'a pas encore livré tous ses mystères - celui de son sourire est loin d'être élucidé ; en revanche, celui qui planait autour du "sfumato" est levé. Grâce à des chercheurs du CNRS, du Laboratoire du centre de recherche et de restauration des musées de France.

Le "sfumato", c'est cette technique de peinture dont Léonard de Vinci avait le secret, qu'il décrivait comme “sans ligne ni contour, à la façon de la fumée ou au-delà du plan focal”. En clair, une impression de volume, un peu vaporeuse autour des visages et des contours...

Comment Léonard de Vinci a-t-il réussi ce sfumato ? Il s'était bien gardé de l'expliquer techniquement. Il aura fallu attendre cinq siècles pour que le CNRS lève le voile. Sans même toucher à la toile, juste par la spectrométrie de fluorescence des rayons X. Le laboratoire a étudié en détail sept tableaux du Louvre attribués à Léonard de Vinci.

L'explication est finalement assez simple : pour donner cette impression de volume et d'évanescence, le peintre a multiplié les couches de peinture - des glacis extrêmement fins, de l'ordre d'1 à 2 micromètres (un millième de millimètre), qui atteignent au final 30 à 40 micromètres, pas plus.

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