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La testostérone prédispose à préférer les plats épicés

Intitulée "Some like it hot" ("Certains l'aiment chaud"), une étude de chercheurs grenoblois montre une corrélation entre testostéron et goût du piment.

 
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon une étude menée par des chercheurs français, la testostérone prédispose à apprécier les plats épicés. (GLOW CUISINE / GLOW RM / GETTY IMAGES)

Vous videz les sachets d'huile pimentée sur vos pizzas, vos omelettes sont souvent rouges de tabasco et vous ne mangeriez jamais de riz sans quatre cuillères de purée de piment ? Alors vous avez peut-être un niveau élevé de testostérone. C'est ce qu'affirme une étude menée par des chercheurs grenoblois et relayée par l'Agence France-presse, samedi 13 décembre. Intitulée "Some like it hot" ("Certains l'aiment chaud"), cette étude doit être publiée dans la revue scientifique Physiology and Behavior.

Cent quatorze hommes âgés de 18 à 44 ans, habitant Grenoble, ont participé à l'expérimentation, sous couvert d'une session de dégustation d'aliments menée par une société spécialisée. Après un prélèvement d'échantillons de salive pour mesurer leur taux de testostérone, on leur a demandé de noter leur goût pour les aliments épicés et salés sur une échelle de 1 à 4. Quelques minutes après, on leur a amené une assiette de purée avec à côté 50 doses de sauce pimentée Tabasco et 80 doses de sel. Après avoir assaisonné librement leur plat, les participants devaient ensuite indiquer s'ils le trouvaient salé, pimenté, farineux, crémeux, etc.

Héros, voyous et amants

Les résultats ont montré une corrélation entre le niveau de testostérone des participants et le nombre de doses de piment qu'ils mettaient dans leur plat. Un lien a aussi pu être fait entre la testostérone, le goût pour les aliments épicés et l'évaluation du plat après consommation. Aucune corrélation de ce type n'a en revanche été établie pour le sel.

"Ces résultats vont dans le sens de beaucoup de travaux qui montrent qu'il y a un lien entre la prise de risque financière, sexuelle et comportementale et la testostérone. Ici, ce lien s'applique à la recherche de prise de risques gustative", a commenté Laurent Bègue, coauteur de l'étude et professeur de psychologie sociale à l'Université Pierre-Mendès-France de Grenoble. La testostérone, qui a fait l'objet de 85.000 publications scientifiques, a été décrite par le professeur américain James Dabbs comme l'hormone, "des héros, des voyous et des amants", a-t-il rappelé. Cette hormone pousse à rechercher des sensations et cette quête de sensation amène à fréquenter "des groupes sociaux plus stimulants, ce qui conduit à une plus grande prise de risque dans des domaines très différents", selon le chercheur.

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