La téléconsultation autorisée en France
C’est grave docteur ? En tous cas, désormais, il ne sera plus forcément obligatoire de faire des kilomètres pour avoir l'avis d'un spécialiste sur la question. Par téléphone, via Internet, avec ou sans webcam, la téléconsultation vient d’être autorisée en France par un décret de la loi hôpital, patients, santé et territoire, publié la semaine dernière, peut-on lire ce matin dans les Pages Santé du Figaro. Particulièrement utile pour palier au manque d’offre de soin dans certaines zones rurales, cette nouvelle façon de consulter devrait être rapidement opérationnelle. Dans d’autres pays, c’est déjà largement le cas, comme en Suisse par exemple, où la société Medgate – spécialisée dans la télémédecine - compte plus de 4 millions de patients en ligne.
Mais attention, si la France autorise désormais la consultation "virtuelle", l'Ordre des médecins s'oppose encore en revanche à la délivrance de prescriptions à distance.
La télémédecine, un secteur porteur
A l'heure du numérique et de la téléphonie mobile, la télémédecine semble promise à un bel avenir. Lors de la troisième édition des "Rencontres pour la modernisation de l'Etat", organisée à Paris en juillet dernier par le magazine Acteurs publics, trois innovations de télémédecine ont été récompensées. L'hôpital de Chambéry a été primé pour son " système de télémédecine en prison ", qui permet une bonne prise en charge des détenus, afin de "d'éviter une mobilisation trop importante de personnels pénitentiaires". Le système d'envoi de SMS personnalisés pour le rappel des rendez-vous du centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône a également retenu l’attention du jury, tout comme le système visant à réduire les déplacements en ambulance des patients pensé par l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. Des innovations qui vont de paire avec l'apparition d'équipements de soin à distance, permettant par exemple au médecin de mesurer le rythme cardiaque ou encore la tension artérielle de son patient sans le voir. Le diagnostic en un clic n’a plus rien de futuriste.
Cécile Mimaut, avec agences
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