Cet article date de plus de treize ans.

L'Egypte suspend sa coopération avec le musée du Louvre

L'Egypte a décidé de "cesser toute coopération" archéologique avec le musée français du Louvre tant que des éléments d'une stèle pharaonique ne lui auront pas été restitués. Le ministère de la Culture est d'accord pour restituer ces fragments de tombeau égyptien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Actualisé à 17h00

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, est d'accord pour restituer les cinq fragments de fresques issues d'un tombeau égyptien revendiquées par Le Caire, s'il s'avère que les doutes sur la légalité de leur sortie d'Egypte sont fondés

"Nous avons pris la décision de cesser toute coopération avec le Louvre en attendant la restitution" de ces pièces archéologiques "volées" , provenant d'une tombe située près de Louxor (700 km au sud du Caire), a déclaré mercredi le chef des antiquités égyptiennes Zahi Hawass.

Cette décision affecte des conférences organisées avec le musée français, ainsi que les travaux menés par le Louvre sur le site archéologique de Saqqara, près du Caire, a-t-il ajouté.

M. Hawass a indiqué que cette décision, qui n'avait pas été rendue publique jusqu'à présent, avait été prise "il y a deux mois", laissant entendre qu'elle n'était pas liée à l'échec le mois dernier de la candidature du ministre de la Culture égyptien Farouk Hosni pour prendre la direction de l'Unesco.

A la mi-journée, la direction du Louvre se déclarait "ouverte" à la restitution des cinq fresques égyptiennes. Les éléments revendiqués proviennent d'une tombe située près de Louxor (700 km au sud du Caire).

La commission d'achat de la direction des musées de France a acquis "en toute bonne foi" ces fragments de fresques issus d'une tombe thébaine, a indiqué la direction du Louvre. En 2000, elle a procédé à un premier achat de quatre éléments auprès de la galerie Maspero. Le cinquième fragment a été acquis en 2003 lors d'une vente publique à Drouot.

La commission pensait que les fragments avaient quitté l'Egypte avant la Convention de l'Unesco de 1970 (ratifiée par la France en 1997), qui affirme la non-rétroactivité des opérations antérieures à cette date.

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.