"Vazi fais pas ton radin" : des ados de Moselle interpellent le préfet sur Twitter
"Vasy fou un arret
préfectoral juska vendredi 00h fait pas ta lopsa " (sic). Par
"lopsa", entendez "salope" en verlan. Ce qualificatif était
adressé directement au préfet de Moselle, via le tweet d'un jeune habitant du
département.
Ils sont quelques
dizaines, ce mercredi, à avoir demandé à la préfecture, via son compte Twitter ,
de prendre un arrêté préfectoral. Et plus précisément, un arrêté interdisant la
circulation des bus scolaires en raison des chutes de neige. Des requêtes
rédigées, par ailleurs, dans un registre peu propice aux adresses à une
administration. Les utilisateurs ne se sont pas privés de ponctuer leurs tweets
de quelques "Fais pas ta pute " ou "Jte nike ta mere " (sic).
Certains ont choisi de
jouer la corde de l'émotion, alertant le préfet de leur peur de mourir sur les
routes enneigées du département.
"Est-ce le ton
adéquat ? "
Le community manager de la
préfecture de Moselle, chargé de la présence de l'administration sur les
réseaux sociaux, a dû gérer ce flux de tweets dans la journée de mercredi,
rappelant aux jeunes "twittos" qu'ils ne s'exprimaient pas avec
"le ton adéquat " pour une requête de ce genre. Il a également apporté
des précisions, non sans une certaine touche d'humour.
Charmantes suppliques des élèves mosellans mais encore une fois la préfecture de la Moselle ne compte pas prendre d arrêtes d interdiction.
— Préfet Moselle (@PrefetMoselle) January 15, 2013
La préfecture a tenu à
rappeler qu'en cas d'alerte météo jaune (comme c'était le cas en Moselle), il revient
aux transporteurs eux-mêmes, et non à la préfecture, de décider s'il est
possible d'assurer un transport scolaire. Les meilleurs tweets sur le sujet ont
été compilés sur un blog "tumblr" : vasyleprefet.tumblr.com. Et le buzz suscité par cette affaire ne manque pas de continuer à faire réagir les ados de Moselle :
@PrefetMoselle enculer on passe pour des fou mainan trimard va
— Anonymous ■ (@VMouss) January 16, 2013
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.