Cet article date de plus d'onze ans.

Le Japonais Sharp va supprimer 5.000 emplois dans le monde

Conséquence d'une perte sèche de près de 4 milliards d'euros en 2011, le géant nippon de l'électronique va réduire ses effectifs de 10 %. Ce premier plan social chez Sharp depuis 1950 va se traduire par la suppression de 5.000 emplois et des réductions importantes de salaires pour l'encadrement.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La déprime du marché des écrans
LCD, inventés par Sharp, et plus globalement de tout l'équipement audiovisuel grand public (-55 % sur un an), est à l'origine des lourdes pertes enregistrées par le
groupe japonais d'électronique : 3,76 milliards d'euros en 2011. Les
pertes s'accélèrent sur 2012 avec 1,4 milliard d'euros pour le premier
trimestre, soit près de trois fois celles subies sur la même période de l'exercice
précédent. Et les perspectives ne sont pas meilleures pour les prochains mois,
accentuées par l'envolée du yen face aux autres monnaies.

Du coup, Sharp taille sévèrement
dans ses effectifs et ses salaires.

Sur les 57.000 postes répartis dans 29 pays, 5.000 vont être supprimés sur les
prochains mois. Et les cadres du groupe vont devoir faire des sacrifices sur
leurs salaires, avec des baisses comprises entre 20 et 50 %, selon la
télévision NHK — Sharp emploie 125 personnes en France sur une plateforme
située à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Concurrence coréenne

Parallèlement, le groupe a renforcé
son partenariat avec le Taïwanais Foxconn, qui a pris la moitié des parts et de
la production de l'usine ultramoderne de Sharp à Sakaï (ouest du Japon),
spécialisée dans la fabrication des dalles-mères LCD de très grand format, un
marché qui reste porteur.

Véritables stars des marchés de l'électronique
dans les années 90, les groupes japonais ne cessent de perdre du terrain face à
la concurrence féroce des Coréens comme Samsung.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.