La folie Eee PC
Proposé à 299 euros dans la grande distribution et à 199 euros chez l'opérateur SFR avec un abonnement à un forfait internet, l'Eee PC a déjà fait ses preuves en Asie, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni où il s'est écoulé à 380.000 exemplaires depuis octobre 2007. Asus espère vendre au moins 4 millions de ces ordinateurs ultra-compacts dans le monde en 2008.
Le secret de la fabrication à bas coût? "Simplifier au maximum" la machine et faire des "compromis techniques", explique Benoît Flamant, directeur général de la société de gestion IT Asset Management. Tout d'abord, l'écran: choisir un petit format (dans le cas de l'Eee PC, 7 pouces, soit 17,8 centimètres de large pour un poids de 920 grammes). Deuxième point: remplacer le système d'exploitation de Microsoft, Windows Vista, par le logiciel libre Linux qui requiert un processeur moins rapide, donc moins cher. Enfin, opter pour la mémoire flash, couramment utilisée dans les appareils photo et clés USB, au lieu du disque dur. En conséquence, une capacité de stockage limitée, mais suffisante pour consulter internet, premier usage de ces PC bon marché, d'autant plus qu'un nombre croissant d'applications sont disponibles sur le web.
A l'origine, l'idée était de "démocratiser l'informatique dans les pays émergents", raconte Bernard Chu, responsable mobilité chez Asus France. Sur le modèle du fameux "PC à 100 dollars" de l'ONG "One Laptop Per Child" (un ordinateur par enfant, OLPC), destiné aux écoliers des pays pauvres, qui a inspiré de nombreux groupes. Mais finalement Asus a décidé de s'adresser aussi à la clientèle occidentale, estimant qu'il y avait un "vide à combler". L'Eee PC est "devenu la Wii de l'informatique par sa simplicité d'utilisation", souligne M. Chu. Un outil idéal pour les néophytes (enfants, personnes âgées) et les familles à revenus modestes, ou un deuxième, voire troisième, ordinateur pour les étudiants, femmes actives et "technophiles".
Caroline Caldier avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.