Intelligence artificielle : à quoi servent les nouvelles lunettes connectées lancées par Facebook ?

Le groupe Meta a présenté mercredi de nouvelles lunettes de réalité virtuelle, en collaboration avec Ray-Ban.
Article rédigé par Maxime Glorieux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un homme porte les nouvelles lunettes connectées Ray-Ban Meta, lors de la présentation en Californie, le 27 septembre 2023. (JOSH EDELSON / AFP)

Pour la première fois, des lunettes connectées vont permettre de diffuser des vidéos en direct sur Instagram ou sur Facebook. Le groupe Meta, propriétaire de Facebook, a présenté la seconde génération de lunettes Ray-Ban Meta, lors d'une présentation, mercredi en Californie. Cette nouvelle technologie est le fruit d'une collaboration avec le géant français EssilorLuxottica, numéro un  de l'optique ophtalmique.

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En 2021, la première génération de lunettes n'avait pas convaincu le grand public, avec seulement environ 300 000 paires vendues et, deux ans après, 90 % des acheteurs qui ne les utilisent plus, selon le Wall Street Journal en août dernier. Cette fois, la qualité vidéo des lunettes est améliorée, avec une nouvelle caméra 12 mégapixels, des haut-parleurs améliorés et cinq microphones ont été intégrés. Ces lunettes seront lancées le 17 octobre à partir de 329 euros.

franceinfo : La problématique pour Meta, c'est de passer d'un produit "de niche" à un produit grand public ?

Anicet Mbida, spécialiste nouvelles technologies : Meta est cotée en bourse et comme c'est une entreprise qui vend au grand public, elle a tout intérêt à aller sur des marchés avec d'énormes volumes. Si on est sur des marchés de niche, des marchés de "B to B", soit d'entreprise à entreprise, on a des volumes très petits et des prix qui sont beaucoup plus élevés. C'est ce que Microsoft a essayé de faire avec son casque de réalité virtuelle qui s'appelle Hololens, qui se vendait à 3 000 euros. Si le marché de niche est tout petit, on n'en vendra pas beaucoup. Mais dans le cas de Meta, leur modèle économique, c'est celui de WhatsApp, d'Instagram et de Facebook : toucher un maximum de monde, le grand public. Ils ne peuvent pas se satisfaire d'un usage de niche, ils ont absolument besoin de développer un produit qui puisse intéresser des millions de personnes.

Ces nouvelles lunettes virtuelles sont-elles trop chères ?

Ce n'est pas une question de prix aujourd'hui. Certains achètent des téléphones à 2 000 euros, des vélos à 3 000 euros. Quand on a un usage, quand on voit vraiment l'intérêt et ce que ça nous apporte, il n'y a aucun souci.

"C'est 300 ou 400 euros, donc le prix d'un téléphone bas de gamme. Ce n'est pas une question de prix pour moi, c'est vraiment une question d'usage."

Anicet Mbida, spécialiste nouvelles technologies chez franceinfo

Alors, est-ce qu'on en a besoin ou pas ? Tant qu'on n'a pas répondu à cette question, on ne vendra ces lunettes de réalité virtuelle qu'à certains utilisateurs très pointus qui savent exactement ce qu'ils attendent de ce type d'appareil.

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