Le parquet de Paris a confié son enquête à l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes àl'environnement et à la santé publique) après les décès suspects detrois personnes en France. Jeudi, une enquête a également été ouverte àToulouse, après le décès d'un homme chez qui une boîte de Furosémide. L'homme n'étaitpas âgé mais "très malade" , selon le procureur de Toulouse. Un peuplus tôt, le parquet de Toulon, dans le Var, a lui aussi ouvert une enquêtepour déterminer si la mort d'un homme de 78 ans est attribuable à un mauvaisconditionnement du médicament.L'enquêteest ouverte pour tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires, miseen danger de la vie d'autrui et administration de substance nuisible.Mardi,quatre inspecteurs de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ontvisité l'usine de Sens, sans avoir identifié "de défauts, ni dans l'organisation,ni dans les pratiques, ni dans l'équipement" . Les boîtes contenant descachets de somnifère au lieu du diurétique sont sorties de cette usine deconditionnement.Reprise des expéditionsSelon la ministre de laSanté, "pour le moment, aucune des boîtes qui est revenue n'a faitapparaître de mauvais conditionnement" . "A ce stade, il n'y a qu'uneseule boîte, la boîte identifiée à l'origine, qui porte la preuve d'un échangede médicaments" , a précisé Marisol Touraine.Depuis dimanche et l'annonce d'unpremier décès, un nonagénaire marseillais, deux lots de ce diurétique ont étérappelés. Dans un communiqué, le groupe pharmaceutique a annoncé qu'"à l'exceptiondes lots de Furosémide Teva 40 mg pour lesquels seséquipes continuent les investigations, il reprend les expéditions de sesmédicaments conditionnés dans son usine de Sens".Ce médicament estprescrit pour traiter l'hypertension artérielle, les oedèmes d'originecardiaque, rénale ou hépatique. Ces comprimés viennent de Hongrie. Ils sont misen plaquettes et en boîtes à Sens. Le somnifère Zopiclone, lui, provient d'Espagne.