Fin de vie : François Hollande promet une réforme
Aider les malades en fin de vie à
mourir dans la dignité ; c'est le message que François Hollande a voulu
faire passer ce mardi matin. Le président de la République était en visite dans
un établissement spécialisé dans la fin de vie, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
François Hollande a annoncé, à
cette occasion, la mise en place d'une réforme des soins palliatifs " dans
les prochains mois". Pour préparer la réforme, le président de la République
a confié une mission de concertation sur la fin de vie au professeur Didier
Sicard, président d'honneur du comité national consultatif d'éthique.
Un choix qui ne semble pas satisfaire le président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero : "La fin de vie est une question citoyenne intime et pas une question médicale" , affirme-t-il, ajoutant que le Pr Sicard est "proche de la théologie morale catholique" . Didier Sicard, quant à lui, a fait part au micro de France Info de sa volonté de mener un débat avec les citoyens, avec plusieurs concertations dans les régions.
Relance du débat sur l'euthanasie
"Peut-on aller plus loin
dans les cas exceptionnels où l'abstention thérapeutique ne suffit pas à
soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible et qui appelle
un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie ?" ,
s'est interrogé François Hollande dans le discours prononcé après cette visite.
Sans jamais prononcer le mot, le
président de la République a donc relancé le débat sur l'euthanasie. Il a pris
l'engagement d'aller plus loin que la législation actuelle, c'est-à-dire la loi
Leonetti. Votée en 2005, elle prévient l'acharnement thérapeutique, mais ne
permet pas de déclencher un geste médical qui provoque la mort (c'est-à-dire
une euthanasie active).
Pas d'engagement pendant la
campagne
Le candidat Hollande avait
maintenu un certain flou vis-à-vis de sa position sur l'euthanasie durant la
campagne présidentielle. Il avait proposé dans son programme la possibilité "d'une
assitance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" sous
certaines conditions strictes.
Pourtant, François Hollande n'avait
pas fait de la légalisation de l'euthanasie, à proprement parler, une promesse
de campagne : ce mot, selon lui, évoque une " forme de suicide"
inacceptable. De même, Jean-Marc Ayrault, dans son discours de politique
générale, n'a pas évoqué la question, même s'il a déclaré début juin qu'il
envisageait de "perfectionner la loi Leonetti" .
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