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Infographie Quels peuvent être les effets du voyage dans l'espace sur le corps de Thomas Pesquet ?

Revenu sur Terre, vendredi, après plus de six mois passés à bord de l'ISS, l'astronaute français risque de connaître quelques changements physiologiques.

Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Thomas Pesquet va quitter la Station spatiale internationale vendredi 2 juin.  (ESA)

Voici quelques conséquences d'un vol spatial sur l'organisme. (FRANCEINFO / SIPA)

Son voyage dans l'espace l'a transformé. Thomas Pesquet, de retour sur Terre après une mission débutée le 20 novembre 2016 à bord de la Station spatiale internationale (ISS), aura passé plus de six mois dans l'espace. Une escapade qui a joué sur son métabolisme, car les voyages spatiaux ont de lourdes conséquences sur le corps des hommes et des femmes qui se prêtent à l'expérience.

Pour évaluer ces changements, la Nasa a mené, en 2016 une "Twins Study" (lien en anglais) sur l'astronaute américain Scott Kelly, 52 ans, qui avait passé 340 jours dans l'espace et son jumeau, resté sur Terre. Scott a pu se vanter d'avoir gagné cinq centimètres, grâce à l'allongement de sa colonne vertébrale, débarrassée de la pesanteur. Mais cela n'a pas duré, la gravité terrestre a vite repris ses droits, quitte à déformer sa colonne.

Un corps plus vulnérable au cancer ?

D'autres effets se font sentir pendant les voyages spatiaux, dont certains durent bien après le retour. Altération de la vision, atrophie des muscles, affaiblissement des os… Plus les séjours sont longs, plus leurs conséquences sont lourdes, selon la Nasa, qui les étudie notamment dans l'optique d'envoyer des humains sur Mars.

Certains effets sont d'ailleurs plus graves encore et, pour le moment, moins bien connus. Les rayons cosmiques, des particules qui circulent dans l'espace, agiraient sur les télomères, portions d'ADN qui se trouvent à l'extrémité des chromosomes, comme des embouts pour éviter qu'ils se détricotent. Ajoutés aux autres effets de la vie dans l'ISS, ces rayons cosmiques pourraient accélérer le vieillissement du corps et affaiblir ses défenses, le rendant notamment plus vulnérable au cancer, explique la Nasa (en anglais).

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