Des astronomes se lancent dans une mission pour photographier une exoplanète
Cette mission privée, baptisée Project Blue, consiste à construire un télescope et le pointer sur Alpha du Centaure, le système le plus proche du nôtre.
Chaque année, les chercheurs découvrent de nouvelles exoplanètes. Mais pour l'instant, aucune d'elles n'a jamais été photographiée, vu la distance qui les sépare de nous. Ce pourrait bientôt être chose faite. A en croire cet article du Guardian (en anglais), mardi 11 octobre, des astronomes se sont lancés dans une mission ambitieuse afin de prendre un cliché d'une des cousines de la Terre situées hors de notre système solaire.
Selon le quotidien britannique, ce projet privé, qui devrait coûter moins de 50 millions de dollars (45 millions d'euros), prévoit de construire un télescope "de la taille d'une machine à laver" et de le pointer vers le système Alpha du Centaure, le plus proche de notre planète. En août, les astronomes y ont découvert Proxima b, une planète potentiellement habitable qui tourne autour de Proxima du Centaure.
Comme le célèbre cliché de la Terre baptisé "Un point bleu pâle"
Si tous les paramètres technologiques le permettent, le cliché que visent les astronomes devrait montrer "un point isolé dans l'obscurité", un peu à l'image de la célèbre photo de la Terre par la sonde Voyageur 1 en 1990. Observée à six milliards de kilomètres de distance, notre planète prenait l'apparence d'un tout petit "point bleu pâle", nom donné à cet incroyable cliché.
Le succès de la mission Project Blue constituerait un nouvel exploit. D'abord parce que le système Alpha du Centaure se situe à quatre années-lumière de notre planète. Loin donc.
De plus, il repose sur plusieurs prouesses technologiques. Selon Supriya Chakrabarti, professeur de physique à l'université du Massachusetts, il faut ainsi que le télescope pointe de manière très précise Alpha du Centaure. Les scientifiques doivent aussi parvenir à exclure la lumière parasite afin que seule celle provenant de l'orbite des planètes nous parvienne. Bref, comme le souligne le Guardian, il n'y a "aucune garantie". Mais les astronomes ont pris le parti de rêver.
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