Espace : l'Agence spatiale européenne a réussi une manœuvre inédite pour ramener le satellite Aeolus sur Terre
Il était arrivé au bout de sa mission en orbite. Le satellite européen Aeolus est redescendu sur Terre au terme d'une manœuvre inédite, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA) samedi 29 juillet. Ce satellite d'observation de la Terre, lancé en 2018 pour mesurer les vents, est entré de manière contrôlée dans l'atmosphère, après plusieurs jours de manœuvres destinées à abaisser son orbite. L'engin d'un peu plus d'une tonne, qui opérait à 320 km d'altitude, est en effet redescendu progressivement à 120 km, puis est entré dans l'atmosphère où il s'est désintégré, dans la nuit de vendredi à samedi.
Un faible risque de dégâts au sol
Aeolus "est entré avec succès dans le couloir qu'on visait, au-dessus de l'Antarctique, là où il y a le moins de population au monde", a déclaré Benjamin Bastida, ingénieur en charge des débris spatiaux à l'ESA. Les manœuvres d'assistance contrôlée dans l'atmosphère sont courantes sur des satellites récents : lorsqu'ils arrivent en fin de vie, ils sont désorbités et dirigés vers une région bien précise du globe, le point Nemo dans le Pacifique Sud, endroit le plus éloigné de toute terre émergée.
Mais Aeolus a été conçu à la fin des années 1990 et "n'avait pas de propulsion assez puissante" pour contrôler entièrement sa chute et viser ce point particulier, qui suppose de descendre à 50 km, explique l'ingénieur. A 120 km d'altitude, la rentrée d'Aeolus n'était donc pas totalement contrôlée et présentait un faible risque que des débris provoquent des dommages au sol.
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