Contre la violence aux urgences, où placer les policiers ?
Les représentants de la Fédération hospitalière de France ont
rencontré jeudi le ministre de l'Intérieur sur le problème récurrent de la
violence dans les services, notamment aux urgences. Le président de la FHF
demande un renforcement des effectifs policiers, à proximité des bâtiments. Une
police proche, mais non visible : c'est la position assumée de l'hôpital d'Angoulême.
De l'agressivité à canaliser
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un nouvel incident a
émaillé la nuit des soignants de l'hôpital de Girac d'Angoulême : un homme drogué s'en est
pris au personnel et il a fallu alerter la police pour le maîtriser. L'épisode
violent n'est pas inhabituel explique le patron des urgences, le docteur
Laurent Delaire :
"Ce qui est exceptionnel, c'est qu'aucun évènement rattaché
à la violence ne se produise lors d'une nuit aux urgences."
La gestion subtile d'un quotidien
Le médecin estime que
les tensions, voire la violence font partie d'un quotidien à gérer. Et le
praticien estime de son devoir de "se former, d'être équipé, de protéger
son personnel et de travailler sur des procédures " en impliquant toutes ses
équipes. Le docteur Delaire ne veut pas effrayer une partie de ses patients
fragiles, craintifs ou peureux de l'uniforme. En cas "d'urgence aux
urgences ", c'est d'une intervention rapide de la police dont il a besoin.
Les équipes des urgences d'Angoulême sont formées à la
gestion du stress. Ainsi Thibault, infirmier à l'accueil adapte son
comportement.
"Ne pas parler fort, rester calme pour ne pas attiser
l'agressivité"
Depuis 2009, l'hôpital d'Angoulême fait appel à un vigile.
Il surveille le secteur des urgences sans arme et sans chien. Une méthode douce dont les équipes médicales semblent se contenter, si la police n'est pas trop loin....
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