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Changement climatique : de plus en plus de pluie ?

En moyenne, les précipitations du mois de juin en France sont en hausse d'environ 20 % par rapport à la normale. Ainsi en Île-de-France, le mois passé a été le plus humide depuis 1959, et cela ne devrait pas s'améliorer.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Double ration de pluie pour l'Île-de-France au mois de juin — record depuis 53 ans — et températures exceptionnellement faibles : les Français n'en finissent plus de se plaindre de ce début d'été 2012. Cette croissance des précipitations de 20 % en moyenne sur tout le territoire cache en fait quelques inégalités. Selon Météo France la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a été trop peu soumise aux pluies le mois dernier (entre 15 % et 40 % de déficit).

De plus en plus de pluie dans les régions tempérées

Entre les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et ceux de Météo France, la tendance est à une hausse des précipitations dans les régions tempérées. Ce qui ressort pour le cas de la France, c'est que les périodes pluvieuses ont tendance à se répartir sur l'année. Comme vous pouvez l'observer par la fenêtre, les régions du nord vont aller en devenant de plus en plus humides, là où celles du sud connaitront de forts déficits.

En revanche, au niveau mondial — et toujours selon le GIEC — les précipitations devraient être en hausse de 5 % à 8 % d'ici à 2100, mais elles cachent surtout de grosses disparités. Ainsi les régions tempérées devraient être arrosées largement là où les zones subtropicales vont avoir droit à des précipitations en chute libre.

Les différents groupes de travail sur ces questions restent néanmoins prudents, ils précisent qu'il est plus difficile de prévoir la pluviométrie que l'évolution des températures.

Le dérèglement climatique en marche

Là où les experts sont inquiets, c'est à propos des "épisodes exceptionnels" . Parmi ces "épisodes", ils classent les canicules (comme celle de 2003), les crues ou les tempêtes, de plus en plus fréquentes depuis le début de XXIe siècle.

Dans son précédent rapport de 2001, le GIEC tirait déjà la sonnette d'alarme, selon lui ces tempêtes exceptionnelles ont toutes les chances d'augmenter dans le siècle à venir. Il explique cette évolution simplement par la plus grande quantité de vapeur d'eau stockée dans l'atmosphère, qui favorise "les fortes dépressions" .

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