: Vidéo Émotion et espoir après l'implantation du premier coeur artificiel

Le professeur Carpentier, entouré de son équipe, savoure sous l'oeil des caméras un instant attendu de longues années. Trois jours après l'implantation d'un coeur artificiel chez un patient de 75 ans, son émotion est visible. Ce coeur, c'est lui qui l'a rêvé : il a cofondé la société Carmat qui l'a conçu. Alors, à la conférence de presse du samedi 21 décembre, il est heureux de donner des nouvelles de celui qui a inauguré sa prothèse : "Il a dit merci, figurez-vous. Parce qu'il a beaucoup d'humour." Et en effet, le patient opéré par l'équipe du Pr Latrémouille à l'hôpital Georges-Pompidou (Paris) va bien : "Il progresse tous les jours (...), il se remet à manger, à boire." 

Comment ce prototype de coeur artificiel alimenté par des batteries externes, qui coûte entre 140.000 et 180.000 euros, a-t-il été financé ? En partie par l'actionnariat : 10.000 petits porteurs, pour certains eux-mêmes greffés, ont investi dans la société Carmat. Un immense espoir pour les patients en attente de greffe. Et aussi un soulagement : savoir que leur survie dépend d'un décès et qu'ils privent un autre patient du greffon dont ils vont bénéficier provoque une double culpabilité. Mais en attendant que la bioprothèse remplace la greffe, l'importance du don d'organe demeure...