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Roselyne Bachelot promet « des annonces substantielles pour le monde de la culture » ce jeudi

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Alors que plusieurs théâtres du territoire sont investis par des intermittents, inquiets quant à l’évolution de leur régime, la ministre de la Culture assure, ce mercredi, que le gouvernement ne reviendra pas sur leurs droits. De son côté, le ministre de la Santé a été interrogé sur la vaccination menée par les médecins généralistes. Il a reconnu des difficultés dans la livraison des vaccins et a souligné qu’une partie des médecins n’a toujours pas commandé de vaccins.

Les intermittents veulent saisir l’attention du gouvernement. Alors que le théâtre de l’Odéon, à Paris, est toujours occupé par une cinquantaine de professionnels du spectacle, le théâtre de La Colline, le théâtre national de Strasbourg et l’Espace Puriels à Pau, ont à leur tour été investis. Samedi soir, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot est venue à la rencontre des occupants de l’Odéon, pour écouter leurs revendications. Ces mêmes occupants ont été reçus, ce mardi, par une délégation de sénateurs communistes et socialistes. « Il remonte de cet échange la situation catastrophique des intermittents », résume le sénateur communiste Pierre Ouzoulias. « Il pèse désormais sur eux une grosse angoisse sur la réforme du régime de l’intermittence, alors qu’on leur avait assuré une reconduction à l’identique de l’année blanche, on leur indique désormais que le régime de l’indemnisation des intermittents pourrait être revu dans le cadre de la réforme de l’assurance-chômage. »

C’est la question qu’a souhaité faire remonter l’élu communiste, à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement du Sénat. Interpellant la ministre de la Culture, il demande la mise en place d’aides spécifiques pour accompagner les intermittents dans cette période de crise. « Votre gouvernement, dans le cadre général d’une réforme de l’Assurance chômage dénoncée par notre groupe, a lancé une mission de réflexion sur le régime de l’intermittence et a souhaité notamment que soit étudiée sa convergence avec le régime général tel qu’il sera réformé pour, je cite, ne « pas générer d’inégalités supplémentaires entre ceux-ci » », rappelle le sénateur Pierre Ouzoulias. « Le monde de la culture, avec d’autres, a été très durement touché par la pandémie, les artistes ont besoin d’un fort soutien de la Nation maintenant et d’être rasséréné par l’assurance de la pérennité d’un régime qui garantit leur existence », réclame-t-il.

« Dans aucun pays, on ne soutient le monde de la culture comme en France »

« L’occupation des lieux de culture est inutile, car nous connaissons les difficultés du monde de la culture », rétorque Roselyne Bachelot, pointant du doigt la « mise en danger de lieux patrimoniaux fragiles ». Prise à partie, la ministre rappelle le contexte dans lequel intervient cette occupation. « La pandémie continue à toucher durement notre pays et l’Europe, les lieux culturels sont fermés pour 85 % des citoyens européens », assure-t-elle, défendant l’action du gouvernement pour soutenir les acteurs du monde de la culture. « Dans aucun pays, on ne soutient le monde de la culture comme en France », affirme Roselyne Bachelot. « Nous travaillons à maintenir les droits des intermittents, en aucune façon nous ne reviendrons sur ces droits. Nous les protégeons et travaillons d’ailleurs pour améliorer le dispositif avec les primo entrants », assure la ministre, qui précise qu’une réunion aura lieu, ce jeudi, avec le premier ministre et devrait déboucher sur « des annonces substantielles pour le monde de la culture ».

Vaccins : « La moitié des médecins généralistes n’a pas encore passé de commandes », assure Olivier Véran

« Quand vous dites que les vaccinations organisées par les médecins libéraux doivent être annulées pour la semaine prochaine, je vous le dis c’est faux ! », a insisté le ministre de la Santé. Olivier Véran était interpellé par le sénateur de l’Hérault, Henri Cabanel, sur la stratégie vaccinale et le rôle des médecins généralistes.

Une note du ministère de la Santé envoyée dimanche soir a semé le trouble chez les médecins généralistes puisqu’elle indiquait qu’ils ne pourraient commander de vaccins AstraZeneca cette semaine, la livraison étant réservée aux pharmaciens. « On peut dire que sur la forme, quelques lignes à la fin d’un communiqué important envoyé un soir, le dimanche, ont pu créer de l’émoi et je le comprends », a concédé le ministre.

« Les 765 000 doses que les médecins ont commandées la semaine dernière leur seront fournies à partir de jeudi et vendredi », a d’abord indiqué Olivier Véran avant d’expliquer que « ce qui a été dit aux médecins, c’est que la semaine suivante les livraisons par le laboratoire AstraZeneca ont été réduites comme peau de chagrin ».

Cette semaine, 765 000 doses AstraZeneca seront livrées tandis que la semaine prochaine il y aura « quelque 260 000 ou 290 000 doses seulement de vaccins livrés ».

« Nous avons dit aux médecins, qui sont nombreux à être volontaires, que nous n’avons pas assez de vaccins pour leur fournir des doses en conséquence la semaine suivante. Par contre, ils ne peuvent pas commander pour la semaine prochaine », assure le ministre de la Santé.

Olivier Véran a salué l’implication des médecins généralistes dans la campagne de vaccination, déplorant dans le même temps que « la moitié d’entre eux n’a pas encore passé de commandes et donc la moitié des Français de ce pays ne peut toujours pas se faire vacciner dans son cabinet de ville ». Un constat qui a conduit l’exécutif à « considérer qu’en plus des médecins, il fallait permettre aux pharmaciens de commencer à vacciner ».

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