Temps de travail : les internes mobilisés contre un texte "dangereux"

 Les internes "sont des étudiants mais aussi des praticiens qui ne comptent pas leurs heures. Selon une enquête de 2012, le temps de travail était de 60 heures par semaine, jusqu'à 90 h en chirurgie " a expliqué Mickael Benzaqui, le président de l'intersyndicale nationale des internes. Alors que la Commission européenne a mis la France en demeure la semaine dernière, il affirme que  le ministère de la Santé est "resté sourd à (leurs)  proposition s", que le texte proposé par le ministère de la Santé "n'est pas applicable " et "mettrait de fait les internes dans l'illégalité ".

Et il pose deux questions : "S'il y a un problème pour l'interne qui se coupe avec un scalpel, est-ce qu'il sera en accident du travail. S'il y a un problème avec un patient et que l'interne est au-delà de ces heures de travail, que va-t-il se passer, est-ce que les patients sont informés que les médecins qui les prennent en charge travaillent beaucoup trop?"

Dans un communiqué, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé vendredi  "la mise en place d'un dispositif de sanction" non spécifié à l'égard des établissements qui ne respectent pas le repos de sécurité des internes, une pause de 11 heures à l'issue de chaque garde de nuit. Mais selon l'Insi, cette mesure n'est pas respectée dans 20% des cas.

. @MarisolTouraine répond aux internes en citant les avancées obtenues par l'@ISNItwit depuis la grève de 2012... 1/2 pic.twitter.com/UQVQeoJZvU

— Mickael BENZAQUI (@MickaelBenzaqui) November 14, 2014