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Tarifs des consultations médicales : "Il n'y aura pas d'accord, c'est à peu près certain", reconnaît François Braun

Le ministre de la Santé a regretté lundi sur France Inter l'absence de "responsabilité" des médecins libéraux dont les deux principaux syndicats ont annoncé leur rejet des nouveaux tarifs de consultation proposés par l'Assurance maladie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Braun, le ministre de la Santé était invité de la matinale de France Inter ce lundi. (FRANCE INTER)

"Il n'y aura pas d'accord d'ici à mardi soir, c'est à peu près certain", regrette François Braun, ministre de la Santé, invité ce lundi sur France Inter. Il réagit au refus, à ce stade, des principaux syndicats de médecins généralistes représentatifs de signer avant mardi minuit les nouveaux tarifs de consultation proposés par l'Assurance maladie. "On passe à côté d'une occasion d'améliorer la prise en charge de nos concitoyens et, en cela, je trouve que les syndicats de médecins ne sont pas responsables", juge François Braun.

Cette convention prévoit une hausse de tarif de 1,50 euro, soit 26,50 euros la consultation pour tous les généralistes, au lieu de 25 euros actuellement, et jusqu'à 30 euros pour les praticiens qui accepteront de prendre des "engagements territoriaux" (prendre davantage de patients, participer aux gardes, exercer dans un désert médical...). François Braun confie "ne pas arriver à comprendre pourquoi les médecins libéraux ont une position aussi fermée".

"La valorisation de tous les médecins, c'est 7 000 euros de plus par an, c'est conséquent."

François Braun, ministre de la Santé

à France Inter

Alors que les syndicats dénoncent le fait de devoir travailler plus, François Braun assure qu'il n'y a "aucune contrainte supplémentaire pour les médecins qui travaillent déjà beaucoup". "Pour les autres, oui, je demande un effort supplémentaire, parce que les Français ont besoin d'avoir plus de médecins disponibles", poursuit-il.

Un nouveau texte proposé au ministre dans trois mois

Malgré les oppositions affichées, le ministre de la Santé veut encore "croire au bon sens" vis-à-vis de cette convention qu'il juge "indispensable pour améliorer la qualité des soins". "L'État est du côté des Français. On a mis 1,5 milliard sur la table, c'est plus que ce qu'on n'a jamais fait dans une convention médicale. Ce que je demande aux médecins, c'est de faire aussi un pas vers les Français", résume François Braun.

Faute d'accord d'au moins un syndicat représentant au minimum 30 % des voix aux dernières élections, d'ici mardi soir, la nouvelle convention médicale ne pourra pas être adoptée. L'Assurance maladie s'en remettra alors à Annick Morel, ex-inspectrice générale des affaires sociales, pour écrire une nouvelle convention. Elle aura trois mois pour proposer un nouveau texte qui, s'il est validé par le ministre de la Santé, s'imposera à tout le monde pendant "au moins deux ans". "On va perdre du temps pour réformer et c'est cela qui n'est pas acceptable", déplore François Braun.

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