: Vidéo Comment Zinédine Zidane aurait pu éviter de donner un coup de boule à Marco Materazzi ?
C'était il y a 13 ans. Le 9 juillet 2006, en pleine finale de la Coupe du monde. Sylvain Laborde, psychologue du sport explique comment ce coup de boule aurait pu être évité.
Stupéfaction. Le 9 juillet 2006, plusieurs millions de Français assistent en direct au coup de boule de Zinédine Zidane à Marco Materazzi. Un geste qui lui vaudra un carton rouge suivi de la défaite de son équipe. Le psychologue du sport Sylvain Laborde y a consacré une thèse. Son but : comprendre ce qu'il s'est passé dans tête du sportif ce soir-là et ainsi éviter une récidive. Pour ce faire, le psychologue a effectué des tests sur des centaines d'individus. "Je leur ai mis des électrodes partout : sur la tête, sur le cœur. Je les ai stressés, harangués, provoqués et j'ai regardé ce qu'il se passait", raconte Sylvain Laborde.
Dans le cerveau, il existe une "police" située au niveau du front et qui correspond aux fonctions exécutives. Elle permet de planifier un raisonnement et favorise la concentration. Plusieurs facteurs comme le stress ou la fatigue ont pour effet de désactiver cette police. Selon Sylvain Laborde, c'est ce qui est arrivé ce fameux 9 juillet 2006.
Un incident évitable ?
Au terme de ses recherche, le psychologue a mis en exergue deux solutions. Tout d'abord, la respiration, appelée "la respiration lente contrôlée", peut être une arme pour garder éveillée cette police du cerveau. "J'ai découvert qu'il existe une fréquence spécifique pour stimuler la police du cerveau", explique Sylvain Laborde. Il s'agit tout simplement d'allonger le temps d'expiration par rapport au temps d'inspiration. La seconde solution est de réaliser une stimulation électrique de la police du cerveau, en stimulant le nerf vague, directement en lien avec elle. Ce nerf qui relie le cœur au cerveau passe au niveau de l'oreille.
En revanche, il est nécessaire d'avoir du matériel spécifique, pas forcément à disposition. "Rien n'empêcherait les joueurs de le faire avant le match, avant le début du match, voire à la mi-temps afin de stimuler cette police de façon à ce qu'elle reste active le plus longtemps possible", estime Sylvain Laborde.
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