Plus d'un Français sur sept ne sait pas nager
Une étude publiée mardi révèle que plus d'un Français sur sept déclare ne pas savoir nager. Cette incapacité est une des causes majeures de noyades, responsables de près de 500 décès accidentels chaque été en France. Les questions sur la capacité à nager ont été posées à 7.042 personnes en 2010 et 4.315 en 2016 lors des enquêtes du Baromètre santé 2010 et 2016.
L'étude relève toutefois aussi les progrès accomplis en la matière. D'une manière générale, plus les participants à l'étude sont jeunes, plus la proportion de personnes sachant nager est élevée, selon cette "première" estimation sur la capacité à nager de la population parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'agence sanitaire Santé publique France.
En 2016, 83,7% des 15-75 ans vivant en France métropolitaine déclaraient savoir nager contre 81,3% en 2010, une augmentation globale de 1,5 point "significative", notent les auteurs. "L'apprentissage de la nage à partir des années 1960, notamment en milieu scolaire, est probablement à l’origine de l'amélioration considérable de l'aptitude à la nage de la population, en particulier chez les femmes", selon eux.
L'apprentissage peut se faire à tout âge
Cependant, encore beaucoup des 55-75 ans ne savent pas nager, une tranche d'âge particulièrement concernée par les noyades, souligne le BEH, rappelant que l'apprentissage peut se faire à tout âge. Les 65 ans et plus n'étaient encore que 64,7% (56,8% en 2010) à savoir nager en 2016 contre 95% des 15-24 ans. En outre, bien qu'il ait fortement diminué, l'écart persiste entre les hommes et les femmes, ces dernières déclarant moins souvent savoir nager (78% en 2016 contre 89% des hommes).
Plus généralement, il existe des disparités régionales, la capacité à nager est plus élevée chez les habitants de Provence-Alpes Côte-d'Azur et Corse, Auvergne Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Ile-de-France, et moins élevée chez ceux des Hauts-de-France.
Savoir nager est d’abord associé aux milieux favorisés, ajoute l'article du BEH qui rappelle que "la nage fait partie des activités physiques recommandées pour le bien-être et la santé".
Chez les enfants de 1 à 4 ans, les noyades constituent "la deuxième cause de décès accidentel après les accidents de la circulation". Une étude américaine a montré qu'une participation à des séances de natation au plus jeune âge réduit de 88% les risques de noyades dans cette tranche d'âge, relève le BEH.
Avec AFP
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