Don du sang : quels contrôles ?
Virus du sida, hépatite, syphilis ou encore paludisme : ces maladies peuvent toutes être transmises par le sang. En 2014, l’Etablissement Français du Sang (EFS) enregistrait 1,8 million de donneurs. Alors pour chaque poche de sang recueillie, un protocole très strict est déjà appliqué.
Première étape : le donneur passe un entretien et répond à un questionnaire précis. "Ces questions concernent les rapports sexuels à risques, les partenaires à risques, la toxicomanie par voie intraveineuse… On pose des questions très spécifiques", détaille Geneviève Woimant, médecin généraliste à l'Etablissement Français du Sang. L'EFS fait donc appel à la bonne foi des donneurs, pour déterminer s’ils risquent de transmettre une maladie.
L'étape suivante consiste à effectuer une série de tests biologiques, pour vérifier la sécurité infectieuse du sang. Mais un risque résiduel persiste. Pour le VIH par exemple, il est de 1 sur 3,5 millions de dons. "La sécurité est maximale, mais il n'y a pas de risque zéro", poursuit Geneviève Woimant. "On fait des tests sur toutes les poches de sang prélevées, et on applique cette sécurité lors de la sélection des donneurs. On ne peut pas être 100% garants, car il existe ce qu'on appelle une "fenêtre sérologique" : après une infection par le VIH, y a 12 jours où l'infection existe, mais on ne peut pas la dépister."
Avec l'ouverture du don aux homosexuels, l'EFS estime qu'il gagnera 21.000 donneurs par an. Mais la sécurité sera renforcée pour cette population à risques : un homosexuel ne pourra donner son sang que si l'année précédant ce don il n'a eu aucun rapport sexuel. Des mesures qui pourront être réévaluées en fonction des résultats.
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