Don de moelle osseuse : une journée pour sensibiliser le public
Le don de moelle osseuse permet de traiter 80% des maladies graves du sang, comme les leucémies et les lymphomes. Chaque année, en France, environ 2.000 malades ont besoin d'une greffe. Mais la chance pour un donneur d'être compatible avec un patient est estimée à une sur un million.
C'est pour cela que chaque nouveau donneur, où qu'il soit dans le monde, compte et présente une chance supplémentaire de greffe. Tous les jours, des médecins de toutes nationalités recherchent sur l'ensemble des 73 registres nationaux interconnectés des donneurs présentant la meilleure compatibilité avec leurs patients, afin de pouvoir réaliser la greffe qui leur sauvera peut-être la vie. Au total, 25 millions de donneurs sont déjà inscrits sur ces registres à travers le monde, mais il faut en trouver davantage.
Pour s'inscrire comme donneur de moelle osseuse, il faut remplir trois conditions : être en parfaite santé, avoir entre 18 et 50 ans (même si l'on peut donner jusqu'à 60 ans), accepter de répondre à un entretien médical puis d'effectuer une prise de sang.
Il existe deux modes de prélèvement des cellules de la moelle osseuse : le prélèvement dans les os postérieurs du bassin qui se fait au bloc opératoire et qui nécessite une anesthésie générale et le prélèvement dans le sang par cytaphérèse.
Aujourd'hui, 70% des prélèvements s'effectuent grâce à cette dernière technique, moins invasive. Le donneur reçoit au préalable pendant quelques jours, par injection sous-cutanée, un médicament. Celui-ci est identique à ce qui est fabriqué naturellement par le corps pour réguler le taux de cellules de la moelle osseuse. Il stimule leur production et les fait passer des os vers le sang où elles seront récupérées. Un à deux prélèvements (d'une durée de quatre heures environ) sont nécessaires.
En France, 240.000 personnes sont inscrites actuellement sur le registre de don de moelle mais l'Agence de la biomédecine veut continuer à mobiliser : en 2015, ce sont encore les hommes jeunes, de moins de 40 ans qui sont particulièrement recherchés pour rééquilibrer le registre des donneurs français constitué de près de 65% de femmes.
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