10% des services d'urgences menacés de fermeture
Alors que certaines Urgences sont saturées, d'autres souffrent au contraire d'une baisse importante d'affluence et de personnel qualifié. Au moins 67 services d'urgences sur 650 sont menacés de disparition, d'après un rapport remis à la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui préconise leur transformation en "centre de soins non programmés", révèle Le Figaro dans son édition du 31 août.
Pour l'auteur du rapport, le Dr Jean-Yves Grall, directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Nord Pas-de-Calais, le but est d'"éviter la présence inutile de médecins (urgentistes) lors de période de faible activité ou sur des structures à faible activité globale. Selon les cas, certains petits services d’urgence à faible activité (inférieur à 8 000 ou 10 000 passages par an) pourraient évoluer et être transformés en centres de soins non programmés". En d'autres termes, ces structures deviendraient des centres de consultations "sans urgentiste et sans rendez-vous" décrypte le quotidien.
La soixantaine d'établissements pointés du doigt accueille 1,1 patient par heure. Pas assez pour faire vivre un service, selon le rapport. D'autre part, le nombre de médecins urgentistes y est insuffisant. Mantes-La-Jolie (78), Mulhouse (68), Gérardmer (88) ou encore Vaison-La-Romaine (84) pourraient être concernés par la disparition de leurs Urgences.
Le lendemain de la publication de l'article dans le journal Le Figaro, le gouvernement a réagi, assurant qu'aucune liste n'existait concernant la fermeture d'Urgences. Pour le ministère de la Santé, le chiffre évoqué dans le rapport Grall "résulte d’une extrapolation et d’une lecture partielle et partiale de ses conclusions". Cependant, Marisol Touraine ne semble pas totalement insensible aux orientations de ce rapport : un "plan d'action" devrait être annoncé dans les prochains mois sur la base des travaux de Grall.
Avec AFP
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