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Vidéo Vaccin curatif contre le VIH : "On fait gagner 70 ans de trithérapie aux patients"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Erwann Loret, chercheur au CNRS, explique son vaccin curatif contre le sida
Erwann Loret, chercheur au CNRS, explique son vaccin curatif contre le sida Erwann Loret, chercheur au CNRS, explique son vaccin curatif contre le sida (FRANCE 3 / FRANCETV INFO)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Un membre de l'équipe qui a développé ce vaccin a présenté les résultats d'essais cliniques menés à l'hôpital de la Conception, à Marseille.

Le chercheur au CNRS Erwann Loret a présenté, mercredi 16 mars à Marseille, des résultats préliminaires montrant chez certains patients séropositifs une baisse des cellules infectées par le VIH à un niveau indétectable après l'injection d'un vaccin curatif expérimental.

Dans un essai clinique mené sous la direction du docteur Isabelle Ravaux à l'hôpital de la Conception, à Marseille, sur 48 patients répartis en 4 groupes (un groupe sous placebo et 3 avec des doses vaccinales différentes), 9 patients ont un niveau de cellules infectées indétectables douze mois plus tard. 

Le chercheur reste très prudent sur une éventuelle guérison

"Le résultat principal de cet essai (...), c'est que nous avons un effet avec ce vaccin sur les cellules infectées par le VIH. On fait gagner 70 ans de trithérapie aux patients puisque la trithérapie est incapable de faire baisser le taux de cellules infectées, a expliqué devant la presse Erwann Loret, chercheur au CNRS à l'université d'Aix-Marseille. Ce vaccin, associé à une trithérapie, a permis d'amener les patients à un niveau où une trithérapie de 70 ans aurait été nécessaire."

Selon le docteur Loret, une éventuelle guérison, sur laquelle il reste prudent, ne s'obtiendrait qu'en associant le vaccin aux trithérapies, jusqu'à obtenir non seulement une charge virale et un nombre de cellules infectées indétectables, mais aussi une chute de la réponse immunitaire, qui signerait une "rétro-séroconversion", un retour à une séronégativité.

Selon nos confrères d'"Allô docteurs", cette présentation est toutefois à prendre avec la plus grande circonspection, comme ils l'expliquent dans cet article.

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