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Un vaccin curatif contre le sida testé à Marseille sur des séropositifs

Le traitement, mis au point par des médecins de la Timone (Marseille), a déjà donné des résultats sur l'animal. Pour la première fois, ce vaccin curatif va être testé sur l'homme : 48 personnes séropositives vont participer à cette expérimentation, révèle La Provence.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce vaccin curatif contre le sida a
été mis au point par le laboratoire de biologie structurale du Pr Erwann Loret,
à l'hôpital de la Timone à Marseille. Ce chercheur du CNRS est l'inventeur en 2001 de
la "molécule anti-sida", qui cible directement la protéine TAT, celle
qui paralyse le système immunitaire chez les patients infectés par le VIH.

À l'époque, cette
molécule avait été testée sur des singes et des lapins — la piste TAT est
d'ailleurs toujours la plus sérieuse, tant pour un vaccin préventif que curatif. Mais,
faute de financements, l'équipe marseillaise a dû patienter plus de dix ans
avant de pouvoir poursuivre ses travaux. C'est grâce à des investisseurs privés que le chercheur a pu se remettre au travail. Et le vaccin, produit par une société de Sophia Antipolis
(Alpes-Maritimes) est maintenant prêt.

Des premiers résultats vers la fin de l'année

Le laboratoire marseillais va donc lancer une deuxième phase d'expérimentation, cette fois chez l'homme. Quelque
48 patients séropositifs, tous volontaires, vont recevoir les premières
injections : il s'agit de déterminer la dose de vaccin la plus efficiente chez
l'homme.

Ces tests vont démarrer dans quelques jours dans le service des maladies
infectieuses de la Conception. Après une première évaluation de toxicité, les
injections proprement dites seront faites dans quelques semaines. " Trois
doses différentes de vaccin seront injectées sur trois groupes de douze malades,
le quatrième groupe recevra un placébo
" , explique le Pr Loret. Les premiers résultats seront connus début 2014. 
Le but est de savoir si ce vaccin pourra remplacer la trithérapie. 

Une nouvelle phase de test sera
ensuite lancée, cette fois sur 80 volontaires.

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