Sidaction 2024 : 30 ans de combat et de progrès
Il suffit de quelques images prises au plus fort des années Sida pour raviver le souvenir d'une histoire d'amour incertaine. L'un rockeur, l'autre punk et un quotidien rythmé par des hospitalisations à répétition. "Quand je lui ai ouvert mon cœur, il s'est mis à pleurer en me disant, 'non ce n'est pas possible toi et moi je suis séropositif'", se souvient Frédéric Navarro. Son compagnon est décédé en 2010, mais Frédéric Navarro a survécu. En 38 ans de VIH, il a vu les traitements s'alléger.
Les idées reçues sur la maladie persistent
En mars 1981, une mystérieuse maladie frappe les États-Unis. À l'époque, elle entraîne la mort rapidement. En 1983, des chercheurs français de l'Institut Pasteur découvrent le virus du sida. Un premier traitement est proposé quatre ans plus tard, mais il est très lourd et coûteux. Très vite, des célébrités se mobilisent et en 1994, Line Renaud est la première à apporter son soutien au Sidaction. Deux ans plus tard, la trithérapie apparaît, c'est le premier médicament à s'avérer efficace et la mortalité recule enfin.
D'après le professeur Gilles Pialoux, infectiologue et chef de service à l'hôpital Tenon (Paris), si le dépistage et le traitement interviennent rapidement, les patients disposent d'une durée de vie équivalente à celle d'une personne séronégative. Selon un récent sondage, les idées reçues sur la maladie persistent notamment chez les jeunes. Un quart d'entre eux s'estime mal informé, une hausse de 22 points en 15 ans.
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