Pentecôte : un salarié sur cinq travaille aujourd'hui
Travailler le lundi de
Pentecôte est loin d'être la norme. En 2004, ce lundi devient
journée de solidarité, une journée de travail non rémunérée
pour financer l'aide aux personnes âgées, avant d'être modifié en
-
Depuis, la journée de
solidarité n'est plus automatiquement fixée au lundi de Pentecôte.
Les entreprises ont la possibilité de supprimer une journée de RTT
ou de congés à leurs salariés. Ces derniers peuvent aussi
travailler quelques minutes de plus par jour. En échange,
l'employeur est obligé de payer une taxe de 0,3% de sa masse
salariale, destinée
à financer l'autonomie des personnes âgées ou handicapées.
20% des salariés travaillent
Dans les faits, seul un
salarié sur cinq travaille le lundi de Pentecôte. On retrouve les
travailleurs principalement dans les grandes surfaces, le ramassage
des ordures, les aéroports... Dans les services publiques, les
écoles, les mairies... ce lundi est chômé. Dans le secteur privé,
8 salariés sur 10 ont posé une RTT.
Recruter du personnel, financer des travaux...
Cette journée rapporte
2,4 milliards d' €, qui sont utilisés pour les personnes âgées et
handicapées.
60
% de la contribution (1,434 milliard d'euros en 2012) est affectée
aux personnes âgées, et 40 % (956 millions) aux handicapés.
" Cet argent est
utilisé pour mettre plus de personnels autour des personnes âgées
en établissement, pour améliorer les maisons de retraite, pour
appuyer le secteur de l'aide à domicile et de manière plus
marginale pour des travaux de recherche très concrets pour une
meilleure prise en charge des personnes âgées handicapées " ,
a assuré la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et
de l'Autonomie, Michèle Delaunay.
Depuis
le 1er avril, la contribution solidarité autonomie a été étendue
aux retraités imposables, soumis à un prélèvement de 0,3% sur
leurs pensions
qui "contribuera au financement à partir de 2014 du projet de
loi sur l'adaptation
de la société au vieillissement et l'autonomie des personnes âgées" ,
a rappelé la ministre.
Le gouvernement pourrait également étendre le dispositif aux artisans et professions libérales
La
CFTC, y voit "une mesure injuste vis-à-vis des salariés et de
leurs familles".
"Quel sens y a-t-il à obliger des salariés qui sont
régulièrement au
chômage technique à travailler une journée de plus ?" demande la confédération.
Le syndicat a lancé un appel à la grève afin
de protéger de toute sanction les salariés qui seraient "obligés"
de travailler ce lundi 20 mai.
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