Réforme de l'AME : "On a l'impression qu'on va laisser les gens mourir dans la rue, absolument pas !", se défend la sénatrice LR Agnès Evren

Le nouveau ministre de l'Intérieur, le LR Bruno Retailleau a indiqué vouloir revoir l'aide médicale d''État pour la transformer en aide médicale d'urgence, ce qui alarme notamment les anciens ministres de la Santé qui ont signé une tribune.
Article rédigé par franceinfo
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Agnès Evren, sénatrice et présidente de la Fédération Les Républicains de Paris, le 13 mai 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"On a l'impression qu'on va laisser les gens mourir dans la rue, absolument pas !" se défend Agnès Evren, sénatrice et présidente de la Fédération Les Républicains de Paris, vendredi 27 septembre sur franceinfo. Elle réagit aux déclarations du nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite revoir les critères d'obtention de l'aide médicale d'État pour les personnes en situation irrégulière en France.

"L'objectif, ce n'est certainement pas de supprimer l'AME, mais d'en faire un dispositif d'urgence. Il n'est pas question d'abandonner les personnes en situation de vulnérabilité pour des raisons d'éthique, d'humanisme et tout simplement de santé publique", explique-t-elle.

Huit anciens ministres de la santé ont signé une tribune jeudi dans le journal Le Monde pour alerter sur les "conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables" qu'aurait la suppression de l'AME. Agnès Evren souhaite juste "ouvrir le débat". Elle estime qu'on a "en France le système le plus favorable, qui se situe même au-delà de nos obligations". Selon la sénatrice, l'intention du gouvernement est juste de regarder avec "tous les dispositifs au vu de la situation budgétaire et se poser la question de savoir si on peut faire mieux et plus juste".

Redéfinir "le panier de soins" de l'AME

Agnès Evren aimerait dépolitiser le débat autour de l'AME et que l'on soit "un peu moins dogmatique" et rappelle être personnellement "contre sa suppression", pour "des raisons tout simplement de santé publique et d'éthique".

Pour avoir accès à l'AME, tout étranger en situation irrégulière doit vivre en France de façon continue depuis plus de trois mois et toucher moins de 10 000 euros de revenus par an. Mais "on ne laissera jamais une personne qui se casse la jambe" ou une femme "enceinte qui est en situation d'accoucher", rassure-t-elle. L'idée du gouvernement est de redéfinir le "panier de soins", précise-t-elle.

"Comme dans tous les pays de l'Union européenne, on ouvre le débat. Il n'y a rien de définitif", assure Agnès Evren. La sénatrice renvoie vers le discours de politique générale de Michel Barnier prévu mardi. "On va voir ce qui va être décidé", dit-elle.

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