Cet article date de plus de quatorze ans.

Quelque 60 ministres et des milliers de délégués participent du 17 au 21 mai à la 63e grand-messe de l'OMS

Il s'agit d'une occasion pour les 193 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé de tirer notamment les leçons de la grippe A (H1N1).L'assemblée, qui se déroule à Génève, en Suisse, s'annonce mouvementée sur des questions comme celle de la gestion de la pandémie qui a fait quelque 18.000 morts depuis sa découverte en avril 2009 au Mexique.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le siège de l'OMS à Genève, en Suisse, le 17 mai 2010 (AFP  - Fabrice Coffrini)

Il s'agit d'une occasion pour les 193 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé de tirer notamment les leçons de la grippe A (H1N1).

L'assemblée, qui se déroule à Génève, en Suisse, s'annonce mouvementée sur des questions comme celle de la gestion de la pandémie qui a fait quelque 18.000 morts depuis sa découverte en avril 2009 au Mexique.

La pandémie a, en effet, coûté des fortunes aux Etats alors que la maladie s'est avérée finalement assez bénigne et moins mortelle que la grippe saisonnière.

Cependant, au premier jour de réunion, le 17 mai, l'Organisation a reçu un soutien appuyé des plus grands de ses 193 membres pour sa gestion de la première pandémie grippale du siècle dont le virus H1N1 n'a par "chance" pas muté, a insisté sa directrice Mme Chan. Elle s'est dite satisfaite de l'efficacité des vaccins fabriqués en toute hâte spécialement pour cette nouvelle grippe d'origine porcine, aviaire et humaine. Elle "a constitué le premier test majeur du Règlement sanitaire international", révisé et mis en application depuis 2007.

L'OMS avait déclenché son système d'alerte à grande vitesse, déclarant le H1N1 première pandémie de grippe du siècle, le 11 juin, plus sur des critères géographiques que de sévérité. L'alerte avait déclenché automatiquement la production de vaccins destinés à contrecarrer la maladie présentée alors comme "sournoise" et dangereuse.

Les critiques se sont multipliées ces derniers mois sur les montants engagés par les gouvernements des pays riches pour commander des millions de vaccins et d'antiviraux à la suite de cette alerte.

L'OMS a déjà dû se justifier devant le Conseil de l'Europe, car certains parlementaires l'accusent d'avoir exagéré la menace de la maladie sous l'influence des grands laboratoires. Pour répondre aux critiques, l'organisation, qui est soutenue par beaucoup de virologues, a créé un comité indépendant chargé d'évaluer sa gestion de la pandémie d'ici l'automne.

Alors que le budget de l'organisation 2010-2011 a déjà été adopté, deux autres dossiers délicats sont également au programme de l'assemblée, pointant de même les relations ambiguës de l'OMS avec l'industrie pharmaceutique: l'un concerne les droits de propriété intellectuelle sur les souches permettant de produire des médicaments, notamment dans les pays en voie de développement. L'autre vise un rapport sur les maladies négligées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.