Quarante ans après la loi, l’avortement est stable en France
Des chiffres et des profils stables
En 2011, dernière année pour laquelle on dispose de chiffres validés, l’Ined (Institut national d'études démographiques) a dénombré 210.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France. Le nombre d’IVG a évolué de façon parallèle à celui des naissances depuis 1995. Le chiffre s’est stabilisé depuis la fin des années 2000.
Cette stabilité se retrouve également dans le profil des femmes qui ont recours à l'IVG. Elles ont en moyenne 27,5 ans depuis une dizaine d'années. Le recours à l'IVG est maximal aux âges extrêmes de la fécondité, aujourd’hui comme hier. Elle était la plus élevée chez les femmes d’âges élevés en 1981 et 1996, alors qu’aujourd’hui (en 2011), elle l’est chez les femmes les plus jeunes.
Les adolescentes avortent de plus en plus
Les grossesses des adolescentes sont de moins en moins fréquentes mais de plus en plus souvent interrompues. Pour les analystes de l'Ined cela ne traduit pas une fragilisation de ces adolescentes mais leur plus grande volonté de choisir d'interrompre une grossesse non prévue ou mal programmée.
10% des femmes ont avorté deux fois
La part des IVG répétées augmente régulièrement, ce qui veut dire que de plus en plus de femmes ont recours à une IVG plusieurs fois durant leur vie. Selon une estimation des chercheurs de l'Ined, près de 10 % des femmes ont recours 2 fois à l'IVG durant leur vie et 4 % 3 fois ou plus.
La technique médicamenteuse est la plus utilisée depuis 2008. Elle se pratique principalement à l'hôpital ou en clinique.
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