: Vidéo "On manque d'options thérapeutiques" : atteinte d'endométriose, elle a enquêté sur les traitements à l'étranger
Atteinte d'endométriose, Marie-Rose Galès a enquêté sur les traitements à l'étranger. Et voilà ce que les autres pays ont à nous apprendre sur cette maladie encore trop peu connue.
Marie-Rose Galès est atteinte d'endométriose. Après une longue errance diagnostique, elle a enquêté sur le traitement de l'endométriose à l'étranger avant de elle-même s'y rendre pour se soigner. "J'ai commencé par aller voir un médecin en Suisse où effectivement dans une consultation, j'ai vraiment compris de quoi je souffrais. Et c'est là qu'effectivement, je me suis dit que traverser les frontières, ça pouvait être une solution pour comprendre ce qu'il se passe dans son corps", assure Marie-Rose Galès. Selon elle, la rigueur scientifique dont elle a été témoin n'est pas aussi soutenue en France.
Vers une approche holistique
Aujourd'hui, à l'issue de ses recherches, Marie-Rose Galès regrette la prescription systématique de la pilule en continue pour traiter l'endométriose. "La pilule, elle va agir sur certains problèmes mais pas sur tous donc il faut vraiment avoir ce qu'on appelle une approche holistique donc qui va prendre le corps dans sa globalité et en France, quand on parle holistique, comme nos médecins n'ont pas forcément ce réflexe, on pense tout de suite médecine alternative", raconte-t-elle. L'objectif est ainsi de prendre les problèmes un par un et de faire un programme très complet, sur mesure "puisque chaque endométriose est différente". Pour Marie-Rose Galès, le pays exemplaire en matière d'endométriose est l'Australie. "Ils ont un vrai programme avec un vrai budget", précise-t-elle. Aussi, au cours de son enquête, elle a découvert un autre mouvement appelé l'exérèse totale qui consiste à retirer les lésions d'endométriose à leur racine.
En France, une définition fausse ?
Aujourd'hui, elle constate que les recherches scientifiques faites à l’étranger ont du mal à rivaliser avec les vieux mythes. Tout d'abord, elle explique que la définition de l'endométriose est inexacte en France : "On estime que l'endométriose est causée par du reflux, du sang menstruel qui, pendant les règles, remonterait par les trompes de Faloppe et irait se loger dans l'abdomen jusqu'à créer des lésions. Cette théorie, elle présente plein de failles au niveau scientifique", détaille l'actrice. "Les lésions d'endométriose, c'est des tissus qui ressemblent à de l'endomètre mais qui n'en sont pas", ajoute-t-elle.
Par ailleurs, Marie-Rose Galès déplore une tradition du mythe bien ancrée en France. "L'endométriose, c'est une maladie qu'on appelait l'hystérie il n'y a pas encore si longtemps que ça", explique-t-elle. Elle conclut : "On gagnerait à s'ouvrir et à échanger avec les autres parce qu'à côté de ça, on a quand même certains programmes de recherches qui d'ici 10 ans pourraient donner des choses intéressantes, donc nous aussi on a quelque chose à apporter."
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