Burn out : les dérives de l'excellence
France 2 a recueilli le témoignage d'une femme qui, à force d'une activité continue, a subi un épuisement professionnel.
À aucun moment Véronique n'aurait cru s'écrouler à cause du travail. Une bonne élève, qui a ensuite fait des études brillantes et a atteint un poste de direction dans un grand groupe. Son ascension était fulgurante jusqu'à ce qu'elle s'effondre, à l'âge de 46 ans. Au micro de France 2, elle raconte des crises de panique, "dans une réunion où, tout d'un coup, j'ai eu l'impression que mon monde s'écroulait et que j'allais mourir. Il y avait une voix dans ma tête qui me disait 'tu meurs'".
Son corps ne tient pas le rythme
Deux mois plus tard, le phénomène se reproduit. "Le lendemain matin, c'était terminé. Je ne pouvais plus me lever. C'était impossible. Il a fallu que mon mari me porte jusqu'à la salle de bain", se souvient Véronique. Perfectionniste, elle a surinvesti son travail même quand sa direction lui fixe des objectifs auxquels elles ne croient pas. Incapable de se passer de travail même en famille ou en vacances, il lui arrive de s'écrouler de fatigue en pleine journée. Après une mise à l'écart dans son entreprise, son burn out devient évident. Elle traverse alors une longue dépression et tente plusieurs fois de se suicider. Elle mettra quatre ans à se reconstruire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.