Amalgames dentaires : quand le mercure plombe
Il est connu depuis l'Antiquité et de nombreuses légendes lui sont attachées. Durant des siècles, les Alchimistes se sont essayés à le transformer en or. Le mercure est depuis tombé en disgrâce. Car ce métal lourd non radioactif est l’une des matières les plus toxiques qui soit. Depuis 1998, les thermomètres au mercure sont d'ailleurs interdits à la vente. Mais ce métal n'a pas disparu pour autant de notre quotidien : on le trouve encore dans les amalgames dentaires, plus connus sous le nom de plombages.
Une équipe de chercheurs de l'université de Géorgie a analysé l'exposition au mercure de 15.000 patients ayant subi des soins dentaires pour comprendre à partir de quelle proportion la substance pouvait être toxique pour la santé. Les analyses de sang ont révélé que le taux de mercure de méthyle (la forme la plus toxique du mercure) était plus élevé chez ces patients que la normale. Chez les personnes ayant reçu plus de huit plombages, ces taux de mercure étaient supérieurs de 150% au taux normal. Pour les chercheurs américains, dont le travail a été publié dans Ecotoxicology and Environmental Safety, à partir de ce nombre de soins l'exposition deviendrait néfaste pour la santé.
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