Santé : un lit sur cinq fermé, les hôpitaux publics à bout de souffle
La situation se dégrade dans les hôpitaux publics. Dans tous les établissements, il y a un manque d'aides-soignants, d'infirmiers anesthésistes ou de médecins. Le secteur n'attire plus et des lits sont fermés. Aujourd'hui, c'est la qualité de prise en charge des patients qui s'en ressent.
Les personnels soignants sont sous tension, comme en pleine crise du Covid-19. Partout en France, des aides-soignants et des infirmiers exténués travaillent en sous-effectif. À l'hôpital de la Timone, à Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le service de réanimation pédiatrique, 30% des lits ont dû fermer faute de personnel. "Des postes sont vacants, l'hôpital ne fait plus rêver [...], on a du mal à canaliser les jeunes vers la fonction de l'hôpital public", observe le professeur Fabrice Michel.
Le système D permanent
Le Covid-19 a laissé des traces, des épuisements ou des maladies. Certains ont quitté leur poste. Pour les personnels restés au travail, c'est le système D permanent. "On doit un peu changer de spécialité au jour le jour", explique Laura Ciaccioro, infirmière. Selon une étude du Conseil scientifique sur le Covid-19, environ 20% des lits sont fermés dans les établissements publics français. Pour les médecins, cette situation a un impact direct sur les soins apportés aux patients. "Il commence à se passer des choses que l'on appelle des pertes de chance", regrette la professeur Agnès Hartemann, diabétologue. Le ministre de la Santé reconnaît une situation compliquée, mais refuse de commenter l'étude du Conseil scientifique.
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