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Premier essai clinique en France sur des greffes d'utérus

L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé vient de donner son autorisation, rapporte Le Monde

Article rédigé par franceinfo
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La première greffe d'utérus au CHU de Limoges devrait avoir lieu fin 2016. (FRED DUFOUR / AFP)

Elles recevront l’utérus de donneuses en état de mort cérébrale. Huit femmes vont benéficier du premier essai clinique en France sur la greffe d'utérusL’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de donner son feu vert, rapporte Le Monde vendredi 6 novembre.

L'essai sera mené au CHU de Limoges, précise le quotidien. "L’objectif principal de cette étude de faisabilité est de démontrer que les bénéfices sont supérieurs aux risques, c’est-à-dire que ces transplantations peuvent permettre d’aboutir à des naissances, sans complications majeures", explique au journal Tristan Gauthier, gynéco-obstétricien.

"La première naissance n’aura pas lieu avant fin 2018"

Comme le rappelle Le Monde, les greffes d'utérus résultent soit d’une absence congénitale de cet organe, soit de son ablation chirurgicale après une hémorragie lors de l'accouchement ou en raison de la présence d'une tumeur par exemple, soit d’un problème fonctionnel.

Une présélection des participantes est en cours. "La première greffe se fera au mieux fin 2016, avec l’inconnue de la durée d’attente d’un greffon compatible, souligne Tristan Gauthier. Ensuite, il faudra attendre un an que la greffe soit stabilisée, avant de mettre en route une grossesse par fécondation in vitro. La première naissance n’aura donc pas lieu avant fin 2018", prévient le médecin.

Au Royaume-Uni, des chirurgiens viennent aussi d'obtenir le feu vert pour entreprendre les premières greffes d'utérus. En Suède, une femme a pu donner naissance à un enfant en octobre 2014 après avoir subi une transplantation d'utérus. Une première mondiale. 

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