Cet article date de plus de six ans.

Vidéo "J'ai été diagnostiquée Asperger à 27 ans" : elle raconte le parcours "chaotique" des femmes atteintes par le syndrome

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Julie Dachez a 33 ans. Elle a été diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 27 ans. Un syndrome qui se manifeste différemment chez les femmes. Elle explique.
VIDEO. Le témoignage de Julie Dachez, diagnostiquée autiste Asperger à 27 ans Julie Dachez a 33 ans. Elle a été diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 27 ans. Un syndrome qui se manifeste différemment chez les femmes. Elle explique. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Julie Dachez a 33 ans. Elle a été diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 27 ans. Un syndrome qui se manifeste différemment chez les femmes. Elle explique.

Julie Dachez a dû consulter pléthore de psychologues, psychiatres et médecins en tout genre mais aucun n’a réussi "à mettre le doigt sur ses difficultés". C'est seulement à l'âge de 27 ans que la jeune femme a été officiellement diagnostiquée autiste Asperger. En effet, le syndrome est très mal connu en France, surtout chez les femmes. Julie explique que l’autisme se "manifeste de façon beaucoup plus subtile" chez elles.

Quels sont les principaux critères pour déceler cette pathologie ? Il y a tout d’abord les difficultés de communication et les difficultés sociales. Puis, il y a ce que Julie Dachez appelle les "intérêts spécifiques". Il s’agit de passions dans lesquelles les autistes investissent énormément de temps et d’énergie et dans lesquelles elles deviennent des expertes. Enfin, les autistes ont aussi des particularités sensorielles avec, notamment, une forte sensibilité au bruit.

"Quand on parle d'autisme, on pense tout de suite à un homme"

La difficulté à mettre le doigt sur le syndrome d’Asperger chez les filles s’explique par la subtilité des caractéristiques. Par exemple, les femmes ont des compétences de communication meilleures que celles des hommes. "Elles ont moins de comportements répétitifs et stéréotypés, explique Julie Dachez. “Elles ont des intérêts spécifiques plus socialement acceptables."

Plus concrètement, un garçon qui se prend de passion pour les plans du métro va susciter l’étonnement de son entourage. En revanche, une fille va davantage se prendre de passion pour les chevaux. Cela va être avec la même intensité et la même ferveur, mais la nature de l’intérêt spécifique va être plus acceptable. Les femmes vont également avoir tendance à développer une forte anxiété voire des états dépressifs, là où les hommes vont plutôt avoir des troubles obsessionnels compulsifs, plus visibles. Julie Dachez aimerait que l’on parle plus de ces femmes. "Quand on parle d’autisme, on pense tout de suite à un homme", regrette-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.