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Médecine génomique : deux premières plateformes d'analyses en France

Le déploiement des deux plateformes, une en Île-de-France, l'autre en Auvergne-Rhône-Alpes, constitue la première étape du plan "France Médecine Génomique 2025", lancé en juin 2016. Dix autres plateformes similaires doivent être installées en France d'ici quatre ans selon ce plan.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Les deux premières plateformes françaises d'analyses de l'ADN à très haut débit dans un but médical seront installées en Île-de-France et en région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé lundi Matignon.

La médecine génomique vise à mieux soigner les cancers qui résistent aux traitements, les maladies rares et des affections comme le diabète. Elle ouvre la voie à une médecine dite "personnalisée", qui vise à séquencer complètement le génome des patients pour donner une image exhaustive de toutes les altérations génétiques de leur ADN. Le but : permettre de soigner les patients en fonction de leur profil génétique. Le premier succès de la médecine personnalisée remonte à 1998 avec l'Herceptin®, médicament destiné aux femmes atteintes d'un cancer du sein et qui présentent une anomalie génétique particulière. Seules 15% des femmes possèdent cette mutation et peuvent donc être traitées avec ce médicament.

Le premier décryptage complet du génome d'un être humain date lui de 2003. À l'époque, cette prouesse avait coûté près de trois milliards de dollars, au terme de dix ans de travail. Il est possible aujourd'hui d'avoir en quelques jours, pour moins de mille euros, l'analyse ou séquence de la partie "codante" (celle qui commande la production de protéines) des 23.000 gènes humains.

Pour Allodocteurs.fr, Pierre Le Ber, alors directeur adjoint de l'institut de génomique, expliquait en 2012 l'importance du séquençage du génome : "Plus on séquence des génomes complets sur des grandes populations, plus on réussira à mettre en évidence des nouvelles connaissances sur le génome. Plus on va le séquencer, plus on saura les interpréter".

Les deux futures plateformes, qui commenceront à fonctionner fin 2018, constituent la première étape du déploiement du plan "France Médecine Génomique 2025" annoncé en juin 2016. Ce plan prévoit l'installation au total de douze plateformes haut débit de séquençage du génome (analyse de l'ADN) "dans les quatre ans à venir", a indiqué dans un communiqué Aviesan, l'alliance de neuf organismes de recherche chargée de coordonner le plan. 

"La mise en œuvre du plan représente un investissement de plus de 400 millions d'euros sur le quinquennat", a précisé Matignon dans un communiqué. Les deux premiers projets retenus sont "le projet SEQOiA, porté par l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, l'Institut Curie, l'Institut Gustave-Roussy et l'Institut IMAGINE, et le projet AURAGEN, porté par les Hospices Civils de Lyon, le CHU de Grenoble, le CHU de Saint-Etienne, le CHU de Clermont-Ferrand, le Centre Léon-Bérard, le Centre Jean-Perrin et l'Institut de cancérologie de la Loire", a indiqué Matignon. Dix projets avaient postulé à l'appel d'offres, a ajouté Aviesan.

Avec AFP

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