Le "Purple Drank", le cocktail codéiné qui fait rage aux États-Unis
Mélange de sirop codéiné, d'antihistaminique et de soda, le "Purple Drank" fait tourner les têtes des jeunes qui en boient, des États-Unis jusqu'en France. Une ivresse qui peut mener à l'overdose et la mort.
"Purple Drank", "Sizzurp", "Lean", Texas Tea" : autant de noms pour cette boisson violette qui fait rage dans les soirées. Mais ce breuvage n'est pas aussi innocent que sa jolie robe violette ne laisse paraître : il contient en effet du sirop contre la toux codéiné, un antihistaminisque et du soda, du Sprite le plus souvent. Créé dans les années 1960, le "Purple Drank" a été popularisé dans les années 1990 par des rappeurs américains. En 2014, le rappeur Future sort "Codeine Crazy" en référence à la boisson aux effets psychotropes. Conséquence : aux États-Unis, de nombreux jeunes aiment boire du Purple Drank, d'autant plus que les ingrédients sont peu chers et en libre-service.
Les médicaments codéinés vendus sur ordonnance depuis cet été
Si la codéine apporte une sensation de légèreté et d'euphorie, cet opiacé peut, quand on en abuse, entraîner la dépendance, voire l'overdose. Les opiacés ont notamment causé 60 000 overdoses mortelles aux États-Unis en 2016. Le Purple Drank peut provoquer de multiples effets indésirables : somnolence, vertiges, hallucinations, détresse respiratoire, coma... Cette mode est malheureusement arrivée en France. En 2013, les premiers cas d'intoxication ont été signalés. Depuis le 12 juillet dernier, les médicaments codéinés sont uniquement vendus sur ordonnance à la suite d'un arrêté. Adieu, Purple Drank.
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